Libérer l’impasse politique!

Qui a intérêt à maintenir la morosité du champ politique dans notre pays? C’est la question ennuyeuse qui ne cesse de tarauder l’opinion publique nationale. Il semble bien que les entités partisanes, dans leur globalité, ont pris goût à cette inertie accablante. L’entreprise s’ébat dans la contrainte rudoyante qui n’en finit pas, depuis qu’elle ne parvient plus à joindre les deux bouts.

Le petit peuple se débat dans une multitude d’écueils de la vie courante, sans issue salvatrice. Le supplice des conditions humaines et sociales s’aggravent, face à la hausse des prix des nécessités de base. L’exécutif, dans son ensemble, paraît sonné tel un boxeur qui entend compter les coups fatals…L’expectative bat son plein, dans tous les secteurs, sans qu’on ne se rende compte de la gravité de cette indolence!

Et pourtant, des signes forts viennent de remettre en selle les priorités à mettre en avant. Le contenu social des discours respectivement du trône,du 20 août et de la nouvelle session du parlement, ainsi que les grandes lignes du projet de loi de finances 2019, est sans ambages, dans la mesure où il met l’accent sur les conditions humaines des larges franges déshéritées de la société marocaine. En dépit de ce climat d’émoi et de malaise qui continue à s’abattre sur le pays, on ne saurait mettre sous l’éteignoir ces lueurs d’espoir qui se profilent avec ardeur et pétulance. Cependant, le portage de  ces étincelles salutaires se fait affreusement attendre, comme si on ne réalisait pas encore l’acuité de ces ardents messages. L’inaction sévit toujours sans cesse dans l’enceinte de la vie active!

En fait, les forces politiques du pays, en particulier celles du mouvement national qui devraient reprendre à bras-le-corps toutes ces offres pour lesquelles elles  avaient longuement combattu, ont été malmenées et affaiblies, tout au long de leur parcours militant. Aujourd’hui, on ne peut que déplorer l’état lamentable dans lequel elles sont atterrées, avec un camp  partisan sérieux et civique, mais carrément démantelé et déchiqueté pour les beaux yeux des ennemis de la démocratie. Le régime ne doit alors que s’en prendre à lui-même de constater que ses «préférés» sont incapables de porter un projet de société susceptible d’assurer le développement escompté dans la stabilité pérenne. De peur de se faire contrarier, Il avait constamment tablé sur les «toquards»!

Ceci étant, il pourrait toujours se rendre à l’évidence et compter sur les forces probes et  honnêtes dont la fibre nationale est viscéralement ancrée dans leurs tripes. Celles qui se vouent aux fondements sacrés de la patrie et qui ont toujours su arborer les causes suprêmes de la nation au dessus de toute autre considération. En ces moments de crise politique qui frappe lourdement le pays, marquée par la désaffection des citoyens à l’égard du peuple et la dépolitisation des institutions, beaucoup plus gérées par le technique creux, il est donc impératif de faire recouvrer les lettres de noblesse à la pratique politique forte, agissante et autonome. Sans cette condition sine qua none, notre pays ne cesserait de broyer du pain noir. C’est à ce prix que l’impasse politique serait levée et que le pays respirerait!

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