A La Chambre de commerce arabo-britannique
La Chambre de Commerce arabo-britannique a organisé, mardi à Londres, une réunion d’affaires de haut niveau qui a permis de mettre en avant le rôle stratégique de Casablanca Finance City (CFC) en tant que centre financier innovant, au carrefour de l’Afrique et de l’Europe, ainsi que les opportunités qu’il offre au secteur financier britannique.
Organisé sous le thème « Morocco gateway to Africa », en partenariat avec l’ambassade du Maroc à Londres, cet événement a été l’occasion de présenter CFC, qui suit les meilleures pratiques internationales dans ses modes de fonctionnement, sa structure, sa gouvernance et ses dispositions fiscales.
Dans son allocution à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Hakim Hajoui, a affirmé que le Royaume se présente comme une porte d’entrée vers l’Afrique tant pour le Royaume-Uni que pour le reste du monde « à un moment où le continent se profile comme moteur de la croissance mondiale ». Durant ses 12 siècles d’histoire, le Maroc a été un carrefour de civilisations nourri par diverses influences culturelles qui lui permettent d’être aujourd’hui une terre de paix, de dialogue et de coexistence, a souligné M. Hajoui. De plus, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a lancé une série de réformes économiques qui ont permis au pays de doubler son PIB par habitant en une décennie, en plus de plusieurs réformes sociales qui ont, entre autres, renforcé le rôle dévolu aux femmes, a-t-il noté. « Sur la base de ces progrès continus, le Maroc a lancé un nouveau modèle de développement, visant à accélérer le développement socio-économique du pays en vue de doubler, une nouvelle fois, le PIB d’ici la fin de la prochaine décennie », a soutenu l’ambassadeur.
Tout en se projetant vers l’avenir, le Maroc repose déjà sur une économie verte, industrialisée et hautement qualifiée lui permettant de produire, à titre d’exemple, 700.000 véhicules par an pour être le premier exportateur africain de voitures à l’Union européenne, a-t-il affirmé. Par ailleurs, le Maroc a le potentiel de devenir un générateur d’énergie verte, grâce à l’énergie solaire et éolienne, en plus de ses investissements dans l’hydrogène qui devraient permettre d’atteindre l’objectif de 52% d’énergie renouvelable dans son mix énergétique à l’horizon 2030, a-t-il fait savoir. « Pour soutenir cette croissance, le Royaume investit énormément dans la recherche et l’innovation pour donner à sa jeunesse les compétences nécessaires afin de saisir ces opportunités de manière durable », a-t-il dit, notant que cette jeunesse est le principal atout de l’Afrique, terre d’opportunités et d’avenir.
« C’est la croyance profonde du Maroc et la raison pour laquelle la coopération Sud-Sud est au centre de la vision royale », a-t-il fait observer, rappelant qu’à travers les visites à quelque 30 pays africains, SM le Roi Mohammed VI a conclu plus de 1.000 accords de coopération. Pour sa part, Lamia Merzouki, directrice générale adjointe de Casablanca Finance City Authority, a estimé qu’il est grand temps de renforcer les relations entre le Nord et le Sud et que Londres peut jouer un rôle important à cette fin. « Aujourd’hui plus que jamais il est important de renforcer le partenariat stratégique entre l’Europe et l’Afrique et le Maroc est prêt à être un acteur majeur de ce rapprochement en tant que hub pouvant offrir un accès sur aux opportunités africaines », a-t-elle assuré. Elle a, dans cet esprit, fait valoir les atouts de Casablanca Finance City comme un hub financier dévolu au futur de l’Afrique, idéalement situé et parfaitement équipé pour connecter l’Afrique aux autres centres financiers et marchés du monde.
Zineb Lahlou, conseillère principale en développement commercial à CFC, a, quant à elle, exposé les avantages qu’offre le hub financier avec notamment une exonération fiscale quinquennale pour les sociétés qui commence à courir à partir de la date d’octroi du statut, avant de passer à un taux de 15% à partir de la 6ème année. Elle a également rappelé que CFC fournit à ses membres un soutien administratif complet pour accéder au potentiel de l’Afrique depuis son siège à Casablanca, la capitale économique du Maroc et l’un des plus grands ports d’Afrique.
Les propos de Mme Lahlou ont été corroborés par le retour d’expérience de Christophe Bachelet, managing director à DLA Piper, dont le cabinet est installé depuis plusieurs années à CFC. De son côté, Elizabeth Symons, présidente de la Chambre de commerce arabo-britannique, a mis l’accent sur le développement continu des liens du Maroc avec les autres pays africains « dans un processus qui a fait du Royaume un acteur stratégique du continent et un hub reconnu pour les investissements et le commerce entre l’Afrique et ses partenaires internationaux ». La pandémie a ralenti les efforts économique de l’ensemble des pays de la planète, mais le Maroc a réussi une reprise impressionnante, grâce notamment à son secteur financier qui est présent dans 34 pays à travers l’Afrique, a-t-elle souligné, ajoutant que le Royaume s’est positionné en tant que hub avant la pandémie et a entrepris un effort colossal pour réaffirmer son positionnement comme porte d’entrée pour le continent africain.
CFC est un hub économique et financier africain situé à la croisée des continents. Reconnue comme la première place financière en Afrique et partenaire des plus grands centres financiers internationaux, CFC a réussi à constituer une forte communauté de membres composée d’entreprises financières, de sièges régionaux de multinationales, de prestataires de services et de holdings.