Miloudi Moukharik reconduit à la tête du secrétariat général pour un quatrième mandat

13ᵉ congrès national de l’Union Marocaine du Ttravail

L’Union Marocaine du Travail clôture son 13ᵉ congrès national et renouvelle sa confiance en Miloudi Moukharik

L’Union Marocaine du Travail (UMT) a clôturé les travaux de son 13ᵉ congrès national, qui s’est tenu au siège central de Casablanca du 21 au 23 février sous le slogan : « 70 ans de fidélité à l’identité et aux principes de l’Union Marocaine du Travail, et la lutte continue pour les libertés syndicales, la dignité et la justice sociale ».

À l’issue des travaux, le 13ᵉ congrès national de l’UMT a renouvelé sa confiance en Miloudi Moukharik, qui a été reconduit en tant que secrétaire général pour un nouveau mandat. L’élection des organes décisionnels et exécutifs du syndicat s’est déroulée dans un climat de responsabilité et d’engagement, confirmant ainsi la poursuite du combat syndical et le renforcement des acquis obtenus.

Né en 1950 à Casablanca, Moukharik avait été élu pour la première fois secrétaire général de l’UMT en 2010, lors du 10ᵉ congrès de la centrale syndicale.

Selon un communiqué de l’UMT reçu par Al Bayane, ce congrès a rassemblé plus de 1.700 militants, représentant 58 sections locales et régionales de la centrale syndicale, ainsi que 47 ligues et syndicats nationaux, en plus d’organisations affiliées telles que l’Union Progressiste des Femmes Marocaines, la Jeunesse Ouvrière Marocaine et l’Union Syndicale des Retraités.
Pendant trois jours, les participants ont analysé et débattu de la conjoncture politique, économique et sociale, évalué le bilan du mandat écoulé et défini les priorités en fonction des défis à relever, tout en élaborant des stratégies pour l’avenir.
Ce congrès a constitué une étape clé dans l’histoire du syndicat. Les participants ont débattu des enjeux majeurs affectant la classe ouvrière, dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux croissants.

Un bilan alarmant de la situation socio-économique

Dans son intervention, Miloudi Moukharik, a présenté le rapport général du congrès, mettant en exergue la signification du slogan choisi, qui reflète le parcours militant du syndicat et les sacrifices des générations successives. Il a dressé un diagnostic précis de la situation économique et sociale du pays, soulignant la détérioration du pouvoir d’achat, la montée du chômage, la flambée des prix et le recul des services publics essentiels tels que la santé et l’éducation.

Il a également dénoncé les approches gouvernementales qu’il a qualifiées de « régressives », notamment à travers des tentatives d’adoption de lois restreignant les droits syndicaux, en particulier le projet de loi visant à encadrer le droit de grève.

Une mobilisation face aux défis nationaux et internationaux

Dans un contexte international marqué par l’instabilité, le congrès a mis en lumière les répercussions des politiques néolibérales sur les acquis sociaux, ainsi que l’impact des crises mondiales, notamment la pandémie et les conflits armés. L’UMT a particulièrement insisté sur le drame humanitaire en Palestine, condamnant le génocide perpétré contre le peuple palestinien et plaidant pour un renforcement du travail syndical afin de faire face aux défis économiques et sociaux, tant au niveau national qu’international.

Après de riches discussions, les congressistes ont adopté une série de résolutions, réaffirmant : l’attachement à l’unité territoriale du Maroc.

L’appel à une intervention internationale pour mettre fin aux souffrances des Marocains retenus en territoire algérien,

La nécessité de renforcer le front intérieur face aux pressions extérieures.

Le congrès a également réitéré son opposition au projet de loi sur le droit de grève, le considérant comme une atteinte aux droits syndicaux garantis par la Constitution. Il a demandé l’abrogation de l’article 288 du Code pénal et la garantie du respect des libertés syndicales. De plus, il a appelé à l’adoption d’un nouveau contrat social basé sur l’institutionnalisation du dialogue social, l’amélioration des salaires, la protection du pouvoir d’achat et l’instauration d’une justice fiscale, incluant une imposition sur la richesse et la criminalisation de l’évasion fiscale.

Sur la question des retraites, l’UMT a insisté sur la nécessité d’une réforme équitable, rejetant les solutions purement austéritaires basées sur le relèvement de l’âge de départ et l’augmentation des cotisations. Le syndicat a tenu l’État pour responsable de la garantie de pensions justes pour tous les travailleurs.

Un soutien indéfectible à la cause palestinienne

Sur le plan international, le congrès a réaffirmé son soutien absolu au peuple palestinien, dénonçant les crimes de guerre perpétrés par l’occupation israélienne à Gaza. L’UMT a exprimé son rejet de toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens et a plaidé en faveur de l’établissement d’un État palestinien souverain avec Jérusalem comme capitale.

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