750 milliards de dirhams pour soutenir la stabilité économique et financière

Finalement pire a été épargné. Les pays membre de l’Union européenne ont réussi à se mettre d’accord pour mettre en place un plan dit de secours historique d’un montant de 750 milliards d’euros pour éviter de déstabiliser les marchés mondiaux. L’effet de l’annonce n’a pas tardé à se répercuter positivement sur la monnaie unique européenne. L’euro a ainsi fortement remonté, il gagnait 1,30% à plus de 1,30 dollar, après être tombé la semaine dernière jusqu’à 1,2510 dollar.

 

Ce sont des mesures fortes qui contribueront à la stabilité économique et financière globale », a précisé Dominique Strauss-Khan, directeur général du FMI (fonds mondial international).

« L’UE a agi de façon décisive pour étouffer les attaques spéculatives contre l’euro et cela devrait être suffisant pour ramener le calme sur les marchés », indique Klaus Wiener, responsable de l’analyse financière chez Generali Investments. En effet, pour bénéficier du programme de soutien financier de 750 milliards d’euros, des conditions d’éligibilité sont fixées au préalable. Le plan de prêts mis sur pied sera utilisé « seulement en cas de nécessité » et l’octroi des prêts serait associé « à des conditions rigoureuses » à respecter par les pays de la zone euro, a-t-on précisé.

Ainsi, le plan de secours a pour objectif de permettre à l’Europe de se procurer plus facilement des dollars, d’améliorer les conditions de liquidité sur les marchés du financement en dollars américains et de prévenir la propagation des tensions sur d’autres marchés et centres financiers. Le budget total se décompose de 60 milliards d’euros au titre de prêts effectués par la Commission européenne, 400 milliards de prêts et garanties par les pays de la zone euro, soit 500 milliards au total.

Le Fonds monétaire international apportera aussi une contribution additionnelle sous forme de prêts, pour un montant d’à peu près 250 milliards d’euros, a-t-elle précisé. La Banque centrale européenne a fait également un geste en décidant d’intervenir pour soulager le marché de la dette en zone euro, pris dans la tourmente depuis des semaines du fait des doutes des investisseurs sur la capacité de nombreux de pays à rembourser.

De même, l’Institut de Francfort devrait procéder à des achats de titres obligataires d’Etats, ce qui revient à prêter de l’argent à ces derniers. Les principales banques centrales mondiales, y compris la BCE et la réserve fédérale américaine, ont annoncé dans la nuit une action concertée pour ramener le calme sur les marchés. Il s’agit dans le détail d’améliorer l’approvisionnement en dollars des banques européennes notamment, partiellement asséchées par la chute brutale du taux de change de l’euro.

Selon les analystes, l’Union européenne a frappé un grand coup pour mettre un terme à la contagion de la crise grecque en mettant en place dans la nuit de dimanche à lundi un plan de stabilisation de 750 milliards d’euros avec le FMI.

Hier en fin de matinée, les marchés d’actions dans leur ensemble, mesurés par l’indice mondial MSCI, gagnaient 2,6% en matinée.

A Paris, le CAC 40 gagnait près de 8%, après avoir perdu plus de 11% la semaine dernière. A Londres et à Francfort, le FTSE 100 et le Dax prenaient plus de 4%. Les Bourses asiatiques ont aussi terminé en hausse dans l’ensemble et les Bourses américaines sont attendues en rebond à l’ouverture.

Parallèlement, la monnaie unique a ainsi fortement remonté par rapport à son point bas de 14 semaines après avoir été touchée la semaine dernière face au dollar. Elle gagnait 1,30% et plus, après être tombée la semaine dernière jusqu’à 1,2510 dollar.

Le pétrole, qui lui aussi avait subi des dégagements en raison de craintes relatives à la consommation des pays en crise, est reparti à la hausse. Le contrat sur le brut léger WTI américain gagnait environ 3% pour passer au-dessus de 78 dollars le baril.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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