Younes Megri est le plus jeune des frères Megri. D’aucuns le considèrent depuis longtemps comme le plus pur, le mieux inspiré et aussi le plus impliqué dans les rangs de la chanson. C’est à la fois un chanteur et compositeur dont certaines œuvres ont déjà fait le tour du monde. En tant que musicien rénovateur, Younes a su se démarquer du style sacré et consacré des frères Megri pour se lancer dans une brillante carrière de compositeur. Contacté par Al Bayane, l’artiste se confie sur les prochaines législatives du 7 octobre 2016. Il encourage les Marocains à s’engager davantage et à voter lors des élections. Les propos.

Al Bayane: Comment voyez-vous les élections électorales 2016 au Maroc?

Younes Megri: Personnellement, je suis toujours optimiste quelle que soit la situation, même quand elle est catastrophique. Donc j’espère que le prochain gouvernement sera meilleur. A vrai dire, je trouve que le problème ne se pose pas uniquement au niveau des élections dans notre pays,  mais plutôt  à tous les niveaux, même sur le plan humain. Nous sommes un peuple qui voit la démocratie d’une certaine manière. On ne comprend pas encore le vrai sens de la démocratie dans ce pays et ça c’est malheureux. J’estime qu’il faut élever le peuple vers une future démocratie, parce que nous prenons toujours les choses à l’envers. Néanmoins, je reste bien évidemment optimiste, dans le sens où effectivement, le peuple a le pouvoir de choisir  son guide et c’est une chose merveilleuse. Il est vrai que pour l’instant, cela ne marche pas comme il faut, mais ça avancera bien un jour.

De toute façon, les démocraties du monde entier ont commencé par des déficits au niveau politique. En voyant l’Europe actuellement, je reste optimiste.

Que pensez-vous des citoyennes et citoyens qui ne se présentent pas pour le vote, sous prétexte que rien ne change?

Comme je l’ai dit auparavant,  il faut éduquer les Marocains et la société marocaine en général, à aller voter et savoir pourquoi nous allons voter. Le pourquoi est très important. Et même si nous ne sommes pas d’accord avec toute la politique actuelle ou même celle du passé, nous inspirerons toujours un avenir meilleur. Ce n’est qu’en votant que nous pouvons changer notre vie. Il ne faut pas croiser les bras et attendre que cela se passe. Il n’y a guère de miracle.

Quel message voulez-vous faire passer aux jeunes à cette occasion?

Lorsque nous sommes jeunes, nous croyons que nous sommes au dessus de tout ça, mais je leur dirai que la politique de la chaise vide ne marche pas. Il faut réellement que les jeunes s’impliquent et s’engagent dans ce vote, parce que c’est à eux de décider de leur avenir. Ce n’est que comme ça qu’ils pourront changer l’avenir.

Omayma Khtib