Le mécanisme des listes nationales a insufflé une nouvelle dynamique au sein de l’hémicycle

L’adoption des listes nationales pour les femmes et les jeunes au niveau des élections législatives marocaines a insufflé une nouvelle dynamique au sein de l’hémicycle et leur a offert une opportunité d’interaction avec les mécanismes de législation et d’élaboration des politiques publiques.

Cette participation n’est pas profitable seulement aux femmes et aux jeunes élus, car l’institution législative en tire aussi un bénéfice de l’apport de compétences et d’expertises cumulées par ces catégories sociales, dans divers domaines au sein de la société, qui contribuent à la consolidation de l’action parlementaire et à l’amélioration de sa production.

Ce mécanisme d’implication politique des femmes et des jeunes qui favorise leur accès aux sphères de décision requiert une importance majeure car il permet aussi de faire face aux obstacles et contraintes rencontrés par ces catégories sociales à divers niveaux de la vie pratique.
L’adoption de ces listes nationales est venue donner corps aux revendications croissantes des défenseurs de droits de l’Homme, des organisations féminines et des ONG appelant à promouvoir la participation des femmes et des jeunes à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques à l’aune des compétences et des réalisations dont ils ont fait montre au sein de la communauté nationale.

Ce mécanisme de quotas réservé aux femmes et aux jeunes est parvenu ainsi à transcender la faiblesse de leur représentativité au sein du parlement et concrétiser, à travers une forme de discrimination positive, l’exigence constitutionnelle qui met l’accent sur la démocratie participative et la parité. Mais, ce mécanisme reste temporaire et demeure assujetti aux objectifs qui lui ont été impartis et à cet égard, il devrait faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation permanente, notamment à travers la candidature de compétences à même de permettre d’atteindre les objectifs stratégiques visés.

Le recours aux mécanismes de discrimination positive a été adopté par de nombreux pays, notamment avancés, comme moyen permettant à certains groupes au sein de la communauté d’accéder aux sphères de décision afin de surmonter les difficultés réelles qui entravent leur participation politique et comme outil de transition du principe de l’égalité des chances à l’égalité des résultats.

Mais hormis ces difficultés, les femmes et les jeunes n’auraient jamais pu être présents numériquement parlant au sein du parlement sans le recours à ce mécanisme temporaire qui, au demeurant, constitue un important acquis devant être mis en œuvre à bon escient afin de développer une pratique politique démocratique saine fondée sur la compétence et le mérite.

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