Malgré le revers qu’il a subi au terme des élections législatives du 7 Octobre, le Parti du Progrès et du Socialisme, qui compte plus de 70 ans d’histoire et de lutte, va se remettre sur ses pieds pour poursuivre son œuvre et contribuer à l’édification du Maroc de la justice sociale, des institutions et de la démocratie, a affirmé, samedi à Rabat le Secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, qui présidait une rencontre avec les mandataires des listes locales et nationales.
Le secrétaire général, qui avait à ses côtés Moulay Ismail Alaoui, Président du Conseil de la présidence et des membres du Bureau politique du parti Rachida Tahiri, Rachid Roukbane, Nadia Touhami et Aicha Lableq, a indiqué que cette rencontre inaugurale du nouveau siège central du parti intervient donc quelques jours seulement après l’annonce des résultats définitifs des élections législatives, qui se sont soldées pour ce qui concerne le PPS par l’élection de 12 députés, à savoir Mohamed Larbi Ahnine (Tétouan), Mniouel Ali (Mdieq), Abdellah Idrissi Bouzidi (Taounate), Ahmed El Ghazoui (Sidi Kacem), Lahbib Hceini (Khémisset), Said Idba Ali (Essaouira), Aicha Lableq, Touria Sqalli et Souad Zaidi (liste des femmes) et Jamal Karimi Benchekroun et Fatima Zahra Barassate (liste des jeunes).
C’est donc à partir de ce nouveau siège central que le parti va se lancer pour mobiliser de nouveau ses forces et ses militantes et militants dans le but de poursuivre le combat qu’il mène depuis plus de 70 ans dans l’intérêt du pays et du peuple et en particulier des couches déshéritées.
Fidèle à sa ligne de conduite et fièrement attaché à son référentiel et à son identité socialiste, progressiste et de parti de gauche, le PPS ne cédera pas à la déception, quoiqu’il ait souhaité tenir cette première rencontre inaugurale de son nouveau siège après avoir réalisé des résultats meilleurs, a indiqué Benabdallah devant une assistance enthousiaste.
A ce propos, a-t-il dit, le parti procédera en son temps à une évaluation collective des résultats annoncés, qui sont loin de la réalité. Dans son dernier communiqué, le Bureau politique du parti, a-t-il rappelé, a déjà donné une première lecture de la nouvelle donne tout en précisant que la nouvelle situation issue de ces élections est fort complexe et difficile, quoique les nombreux analystes qui se relayent dans les sites électroniques et autres média, veulent à tout prix faire croire que deux pôles, un conservateur et l’autre moderniste, ont émergé du lot et que ces élections marquent le début de la fin des partis politiques nationaux dont certains militent depuis l’époque coloniale.
D’aucuns avancent que le PPS a payé le prix de son alliance avec le Parti de la justice et du développement, oubliant que d’autres partis politiques nationaux ont vu leurs résultats diminuer quoique de manière moins catastrophique que le PPS et ce sans qu’ils soient des alliés du PJD, a-t-il dit, avant de marteler que le PPS a payé surement le prix le plus fort de son engagement pour la patrie, la démocratie et le peuple.
Fort de son histoire et de sa lutte pour la libération et le développement du pays et l’avènement d’une ère de démocratie et de justice sociale, le PPS va se remettre sur ses pieds pour poursuivre avec ses militants le combat dans le but de parvenir à la réalisation de son projet sociétal, a souligné le secrétaire général, très applaudi par l’assistance.
Sans pratiques malsaines, le PPS aurait remporté plus de sièges et ses avocats ont collecté suffisamment de preuves qu’ils vont présenter aux instances compétentes pour justifier ces dires, a-t-il ajouté, soulignant avec amertume que de nombreux sièges ont été perdus par les candidats du parti par quelques voix seulement avant de rendre hommage à ceux qui l’ont remporté haut la main dans les listes locales grâce à leur résistance et combativité.
C’est pourquoi, l’on est en droit de fêter les gagnants quoique choqué et déçu par les résultats globaux, a ajouté Benabdallah, soulignant que le parti est prêt à poursuivre la lutte.
Le temps est à la mobilisation de toutes les énergies dont en premier les candidates et candidats et tous les militants et citoyens qui les ont soutenus durant cette campagne électorale, au cours de laquelle la direction du parti n’a ménagé aucun effort pour épauler les candidates et candidats et leur apporter le soutien nécessaire, a-t-il ajouté, notant que l’on doit continuer le chemin en capitalisant sur l’acquis et la bonne réputation dont jouit le PPS au sein des couches populaires.
En attendant, le PPS va faire le point de la situation au niveau de ses structures locales et régionales et ce pour identifier les faiblesses et problèmes qu’il convient de résoudre, sans oublier que certains responsables locaux qui ont failli à leur engagement. Pour ce faire, le parti va mener cette action à travers l’examen de rapports détaillés qui seront soigneusement élaborés en coordination avec la cellule des élections.
S’agissant de son alliance avec le PJD, le PPS a déjà fait savoir que rien n’a changé et que les mêmes causes qui avaient amené le PPS à participer en 2011 au gouvernement sortant sont toujours là, a ajouté le SG du PPS, selon lequel toutes les hypothèses de coalition sont possibles à l’exception toutefois de la participation des deux premiers partis politiques aux élections au même gouvernement.
Et Benabdallah d’appeler les mandataires des listes du parti et les autres candidates et candidats à mettre en valeur et fructifier le capital des voix et des sympathisants qu’ils ont récolté au cours de cette dernière bataille pour servir leur pays et leur parti dont ils doivent être fiers.
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Moulay Ismail Alaoui :
Les interventions malsaines expliquent les faibles résultats du PPS
Tout en rendant un vibrant hommage aux candidates et candidats du Parti du Progrès et du Socialisme élus, Moulay Ismail Alaoui, président du Conseil de la présidence du parti a affirmé que ce sont les interventions malsaines qui expliquent les faibles résultats du parti.
Les candidates et candidats du parti étaient en mesure de réaliser des résultats meilleurs sans ces pratiques morbides qui ont entaché le scrutin du 7 octobre, a-t-il dit, rappelant que le PPS, vieux de plus de 70 ans est devenue une force incontournable, qui regroupe des militants d’un genre nouveau et dont le pays doit fier.
Si le PPS a le mérité d’être courageux pour dénoncer ce qui doit l’être et dire très haut la vérité, il n’a commis aucune erreur, a expliqué Moulay Ismail Alaoui, un des symboles du parti du livre qui a été de toutes la batailles.
Et le président du Conseil de la présidence d’appeler à davantage d’action et de travail pour se rapprocher des citoyennes et citoyens et porter leurs attentes et préoccupations en vue de les défendre et satisfaire.
Il a également fait savoir que le parti va procéder au moment opportun à l’évaluation de ce qui s’est passé pour en tirer les leçons qui s’imposent, avant de répéter avec l’assistance un slogan si cher à tous les militants du PPS, tous âges confondus : «patrie libre et peuple heureux».
M’Barek Tafsi