Le gravitas des ambitions africaines du Maroc

En marge de la ligue de football féminin

Driss El Amalki

« Elle est, somme toute, le prolongement naturel et la profondeur stratégique du Maroc », des propos tenus par sa majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours au cours de la 63ème fête du trône, une description idoine des relations et de l’importance de l’Afrique vis-à-vis du Maroc. Une politique royale qui a inéluctablement guidé les desseins diplomatiques du Maroc lors de la dernière décennie, et apporté avec elle une litanie de succès retentissants, tout au niveau continental qu’à l’international. Une chose qui n’est point aisée, étant les méandres de la politique africaines et les coups-montés mesquins des ennemis du succès. Avec l’économie en fer de lance d’une intégration et d’une coopération dite Sud-Sud, et le sport comme figure de proue d’une soft diplomatie efficace, le Maroc s’est vu entreprendre une ardue intégration qui n’a plus que tardée. L’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au féminin en parallèle avec une multitude d’évènements phares du football africain comme la cérémonie des CAF Awards ou encore la formation pour la licence CAF Pro destinée à l’élite des entraîneurs du continent, vient couronner cette épopée et redorer le blason d’une Nation qui est longtemps restée indifférente aux affaires africaines. 

Le Maroc a donné l’exemple, en illuminant le ciel du sport africain avec des mémorables faits d’armes organisationnels, et a géré de main de maître un festival footballistique, écrouant des records d’audiences et laissant coi les voix hypocrites de ses farouches opposants dans la scène africaine, alités par cette brillante réussite. Cette volonté d’utiliser l’attrait du sport, en particulier du football, pour se faire bien paraître, n’est pas fugace et momentanée, mais une logique d’astreindre et d’atteindre la position d’influence et d’affluence qui revient à la Nation par nature. 

​Cette fulgurante ascension dans les sphères du sport africain n’a pas été une sinécure, mais reste un jalon dans la politique africaine prônée par le Souverain marocain, pour activer une intégration afro-marocaine, et réaffirmer le rôle du Pays en tant que passerelle entre l’Europe et l’Afrique. Elle doit s’allier à une multitude de politiques éclairées visant à traiter de façon finale la première cause nationale, le Sahara Marocain.

« On peut parce que l’on croit pouvoir », cette pensée de Virgile, scie impertinemment à la situation nationale actuelle. Après tout, le chemin reste ardu et épineux, mais ces lueurs d’espoirs ont su raviver l’esprit et la fierté nationale en ces temps difficiles, et insuffler une détermination nouvelle dans la synergie africaine, tout en sonnant le glas de la turbide bouffée de défaitisme astreignant les aspirations marocaines.

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