Action partisane et structures du Parti

Repartir sur de nouvelles bases

La huitième session du comité central du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), qui s’est tenue le week-end dernier à Rabat, a permis aux militantes et aux militants du Parti de faire une évaluation du parcours du Parti, une autocritique des méthodes du travail, de dresser un état des lieux, d’analyser les résultats des dernières élections législatives et de mettre en œuvre les ajustements nécessaires pour repartir sur de nouvelles bases.

C’est en effet ce qui a été débattu lors des trois ateliers organisés au siège du Parti. Dans ce sillage, le chercheur universitaire et membre du Bureau politique du PPS, Abdelahad Fassi-Fehri a modéré le deuxième atelier qui a été dédié à «L’action partisane et le fonctionnement des structures du Parti».

Après avoir fait un cadrage général, rappelant les grands axes du rapport qui a été présenté la matinée lors de la séance plénière de cette huitième session du Comité central, la parole a été donnée à l’assistance. A ce propos, force est de constater que les débats étaient vifs, francs, fructueux, reflétant un climat de démocratie interne qui caractérise le PPS depuis longtemps et qui le distingue encore et toujours sur le champ politique national.

Ainsi, des militants ont eu le courage de soulever les défaillances ayant été à l’origine de mauvais résultats obtenus dans certaines circonscriptions électorales locales, les déchirements ayant eu des répercussions négatives sur l’image du Parti et pourquoi le rayonnement du Parti ne s’est-il pas répercuté positivement sur le terrain pour permettre au Parti de bénéficier d’un vote politique à l’échelle nationale et au niveau régional.

De même, des militantes et des militants ont soulevé le manque de coordination entre la direction du Parti et certaines structures provinciales et locales. Ce qui a eu des retombées négatives lors du scrutin du 7 octobre. La mauvaise gestion des candidatures au niveau de certaines circonscriptions a été également pointée du doigt. Après le constat des lieux, place aux recommandations pour poursuivre le parcours autrement et efficacement.

Dans ce sillage, les sections locales devront opter pour «la proximité objective» pour s’ouvrir sur leur environnement, être à l’écoute des doléances de la population en coordonnant l’action partisane et l’intervention des élus du Parti dans toutes les instances élues. De même encore, les différentes composantes de la société civile devront trouver chez les militantes et les militants du Parti au niveau de la section locale ou à l’échelle de la coordination régionale une écoute politique et un soutien de leurs actions dans le but de servir la cité et ses habitants.

B. Amenzou

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Le PPS, une force de proposition

Mobiliser les potentialités du Parti

Il est temps pour le Partide redynamiser ses mécanismes de travail et la mobilisation de toutes ses potentialités pour consolider sa position en tant que «force de proposition».

Tel a été l’axe central du troisième atelier, dédié au thème «Le PPS, en tant que force de proposition», animé par Abdeslam Seddiki, membre du Bureau politique et ministre de l’Emploi et des Affaires sociales.

Après avoir rappelé les propositions du Parti et ses initiatives relatives aux différentes questions allant de l’égalité entre les femmes et les hommes, la Santé, l’école publique, jusqu’aux réformes et grands chantiers en cours, en passant par la question amazighe, prônées dans le cadre de l’approche du «nouveau contrat politique» et par la suite de celle de «la réforme dans le cadre de la stabilité», la parole a été donnée à l’assistance.

Ainsi, dans une ambiance de démocratie interne, des militantes et des militants ont procédé à des critiques constructives des procédures actuelles mises en œuvre, en formulant des propositions de nature à rendre efficientes les institutions du Parti, ses structures et ses instances parallèles dans l’objectif de les rendre comme des pépinières de propositions pertinentes. Dans ce cadre, ils ont appelé à la réactivation des commissions thématiques (économique, agricole, affaires étrangères, etc.) pour jouer pleinement leur rôle, en faisant appel aux experts du Parti et autres.

De même, le centre CERAB et la Fondation Ali Yata, qu’il va falloir mettre en place, devront être des espaces de production des idées et des projets qui vont en harmonie avec les préoccupations du Parti.

De même encore, les recommandations et les résolutions de l’Université annuelle du Parti devront être déclinées au niveau local et à l’échelle régionale pour assurer leur concrétisation en prenant en compte l’approche nationale et les approches territoriales.

A ce propos, une coordination devra être assurée entre les structures locales, les élus, les députés et les ministres du Parti et ses autres instances compétentes. Le but étant d’assurer l’efficience de l’action des militants et partant consolider la force de proposition du Parti.

B.A

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Redéfinition des missions des structures partisanes

Favoriser le travail de proximité

Le premier atelier consacré à la redéfinition du rôle et des missions des structures partisanes du Parti du Progrès et du Socialisme a constitué l’un des enjeux de la 8e session du Comité Central du PPS, tenue pendant les 2 jours du weekend écoulé.

Cet atelier, qui a été l’occasion de faire une introspection du travail du Parti, a été animé par Amine Sbihi et a connu une participation massive des membres du CC et des responsables des différentes structures. Sbihi a abordé dans son intervention plusieurs volets dont le but est d’asseoir une véritable démarche pour de nouvelles formes d’actions concernant essentiellement la section locale comme structure de base du Parti. Après avoir abordé les diverses problématiques qui entravent l’action partisane locale, l’exposé de Sbihi s’est axé sur les objectifs et enjeux du renouvellement de cette action ainsi que sur les propositions qui sont en passe de devenir des recommandations pour une meilleure vie du Parti, toujours à l’échelon local. Cela sans oublier les autres structures socioprofessionnelles et les organisations parallèles qui sont également concernées par les mêmes orientations.

Mais la section locale reste pour le moment la pierre angulaire des structures de base que le Parti doit impérativement valoriser. Car c’est le travail de proximité qui compte le plus, et c’est la raison pour laquelle il devra être plus tangible, plus apparent et mieux réfléchi. Dorénavant, le Parti va accorder une grande importance à ses sections locales à travers une approche consistante qui vise l’attachement aux causes de la population, à être à leur service et les impliquer dans toutes les décisions qui les concernent.

C’est ainsi qu’une dizaine de missions organisationnelles ont été débattues et conclues à savoir, la réorganisation de toutes les sections locales en se basant sur les cellules et les groupements de travail. La tenue de l’Assemblée générale de la section locale deux fois par an. L’élection du Bureau local qui veillera sur les affaires et les activités de la section en coordination et en partenariat avec les secrétaires des cellules et les groupements de travail. Le rétablissement d’un Code de Travail spécialement pour la section locale. L’implication de tous les cadres du Parti appartenant à leur section locale et ses différentes structures. Le rétablissement d’un programme national pour la réorganisation des sections locales et sa concrétisation durant l’année 2017. La désignation des Comités provinciaux chargés de suivre la réalisation du programme national pour la restructuration des sections locales par le Bureau politique… Et après la fin de ce Plan national organisationnel au niveau de chaque Province, place à la restructuration de toutes les autres sections provinciales conformément aux statuts du Parti.

Dans l’ensemble, cet atelier, qui a été marqué par un débat franc, sincère et responsable des intervenants (plus d’une cinquantaine),a rempli ses missions vers une action partisane adaptée aux réalités du terrain et vers des lendemains meilleurs pour le Parti, la population locale, le peuple marocain et le pays tout entier.

R. Lebchir