Encours de la dette du Trésor : Hausse de 19,4 milliards de dirhams en 2009

 

la dette globale a affiché en 2009 une progression de plus de 6% ou 19,4 milliards de dirhams pour s’établir à 345,2 milliards de dirhams. Cette évolution est imputable à l’augmentation aussi bien de l’encours de la dette intérieure pour 8,9 milliards de dirhams que de celui de la dette extérieure pour 10,5 milliards de dirhams indique un rapport du ministère des Finances.

Malgré cette hausse, le ratio de la dette du Trésor continue, sur sa trajectoire d’amélioration entamée depuis 10 ans (à l’exception de 2005). En effet, ce ratio termine l’année 2009 à 47,1%, en baisse de 0,2 point par rapport à l’année écoulée.

Depuis 2000 et grâce notamment à une croissance soutenue du PIB courant (7,1% en moyenne annuelle), le ratio de la dette du Trésor par rapport au PIB marque une baisse de 21 points passant de 68,1% en 2000 à 47,1% en 2009, soit une baisse annuelle moyenne de 2,1 points du PIB.

Le rapport signale que la hausse du ratio de la dette du Trésor/PIB observée entre les années 2004 et 2005 avait un caractère exceptionnel dans la mesure où l’année 2005 a été marquée par la prise en charge par les finances de l’Etat de charges non récurrentes, à savoir le financement de l’opération des départs volontaires à la retraite et l’opération de l’apurement des arriérés de l’Etat vis-à-vis de la CMR.

 

Dette intérieure publique

 

L’encours de la dette intérieure publique a atteint 278,3 milliards de dirhams à fin 2009 contre 266,7 milliards de dirhams un an auparavant, soit une hausse de 4%. La part de la dette du Trésor dans cet encours représente 96%. Par rapport au PIB, la dette intérieure publique a baissé de près de 0,7 point de PIB pour atteindre 38% contre près 38,7% en 2008.

Après deux années consécutives de baisse liée essentiellement à la réalisation d’excédents budgétaires, l’encours de la dette intérieure du Trésor affiche, en 2009, une hausse de près de 9 milliards de dirhams ou 3,5% s’établissant à 266,4 milliards de dirhams contre 257,5 milliards de dirhams un an auparavant.

Quant au ratio de la dette intérieure par rapport au PIB, il a poursuivi sa tendance baissière entamée depuis 2006 et gagne 1 point de PIB pour s’établir ainsi à 36,4% contre 37,4% en 2008.

Sur les quatre dernières années, ce ratio s’est amélioré de 12,6 points du PIB, soit une réduction moyenne annuelle de plus de 3 points de PIB.

Par instrument, la répartition de l’encours de la dette intérieure, à fin décembre 2009, marque une prédominance des bons émis par adjudication qui représentent plus de 97% de l’encours total.

L’encours des bons émis par adjudication se chiffre au terme de l’année 2009 à près de 257,9 milliards de dirhams, soit 97% de l’encours total de la dette intérieure. Il s’inscrit en hausse de près de 5,3 milliards de dirhams ou 2% par rapport à fin décembre 2008.

La ventilation de l’encours par maturité fait apparaître que les bons du Trésor à 15 ans accumulent l’encours le plus élevé avec une part de 28%. De plus, trois maturités (5, 10 et 15 ans) concentrent près des deux tiers de l’encours de la dette émise par adjudication.

Les autres instruments incluent principalement, les bons à 1 an socio-économique, la réserve d’investissement, les bons à 5 ans relatifs aux comptes convertibles à terme ainsi que la dette extérieure détenue par des résidents. A fin décembre 2009, l’encours de ces emprunts s’est situé aux alentours de 8,6 milliards de dirhams, soit 4,9 milliards de dirhams de plus que leur valeur enregistrée à fin décembre 2008.

 

Charges en intérêts et coût moyen de la dette

 

Pour la deuxième année consécutive, les charges en intérêts et commissions de la dette intérieure payées en 2009 enregistrent une économie de près de 1 milliard de dirhams dont 977 millions de dirhams au titre des bons émis par adjudication, pour se situer autour de 14,5 milliards de dirhams, soit une contraction de 7% par rapport à l’année 2008.

Cette économie des charges en intérêts de la dette intérieure constatée en 2009 découle de l’effet conjugué de la baisse de l’encours de la dette intérieure en 2008, de la prépondérance des levées à court terme et de la maîtrise du coût de financement du Trésor sur le marché des adjudications.

Répartis par compartiment d’emprunt, les intérêts payés à fin décembre 2009 au titre des bons émis par adjudication ont représenté à eux seuls 89% du total des charges.

Quant au taux de réalisation des charges en intérêts et commissions par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2009, il se situe aux alentours de 94 %.

En terme relatif, les charges en intérêts ont absorbé 8,5% des recettes ordinaires en 2009, soit le même niveau de 2008, ce qui témoigne de la poursuite de la maîtrise du poids de ces charges dans le budget de l’Etat.

Le coût moyen de la dette intérieure (hors dépôts dans les circuits du Trésor) a continué sur sa trajectoire baissière en s’établissant à 5,10% contre un coût de 5,35% enregistré à fin 2008, soit un recul de 25 points. La poursuite de l’amélioration de cet indicateur est due à la baisse continue, constatée depuis plusieurs années, du coût de financement du Trésor sur le marché des adjudications.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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