La violence dans l’art du sport

des plus ahurissants ! Ces incidents dans les gradins, qui se suivent à une cadence régulière, deviennent, de plus en plus, préoccupants.

Sans parler des instincts nocifs qui incitent les mioches à saccager les biens publics, au sortir des aires de jeu. En effet, le phénomène n’est pas anodin comme on pourrait l’imaginer.
Au-delà du fait que les deux grands clubs casablancais s’en trouvent privés de leur public qui, comme il est censé convenir, constitue le douzième coéquipier, ils accusent également de gros déficits au niveau de leur recette de taille et de leur image de marque.
Un réel gâchis dont les incidences se répercutent pareillement sur la qualité du jeu et la hiérarchie mondiale. En fait, c’est une véritable autodestruction à laquelle est soumis le sport national, et plus particulièrement le football, en tant que discipline la plus prisée de la société marocaine.
A coup sûr, quand la violence occasionne des victimes et des blessés qui se comptent par centaines, en plus des garnements qui s’enferment dans des pénitenciers dès leur bas âge, c’est un signe pathologique alarmant qui devrait interpeller toutes les composantes de la Nation. Il est bien vrai que l’instance fédérale de tutelle réagit, ipso facto, en décrétant des sanctions drastiques à l’encontre des clubs laxistes, en les privant de leurs supporters et, en conséquence, de leurs revenus pécuniaires. Il est également bien évident que les services d’ordre interviennent pour disperser les chahuteurs et embarquer les suspects que les institutions judiciaires réprimandent, après de longues enquêtes à ce propos.
Cependant, il n’en demeure pas moins certain que toutes ces mesures et bien d’autres relatives à l’accès aux stades, ne parviennent pas à dissuader les fauteurs qui ne font que récidiver de plus belle. Il ne suffit donc pas d’user de la manière forte envers des adolescents dont les motifs des réflexes démolisseurs se trouvent ailleurs. La problématique est beaucoup plus grave que cela et nécessite une halte sérieuse et approfondie pour enrayer, d’une manière radicale, cette calamité qui fait, faut-il le rappeler, des morts et des blessés désastreux.
Ce que nos enfants font dans les stades est un fait ancré qui relève d’un malaise auquel ils sont confrontés dans leur vie quotidienne et dont il va falloir déceler les raisons et préparer les panacées. Il s’agit bien d’une large souche juvénile admirative de ses idoles sur le terrain et créatrices de belles images tifosis, mais souffre de symptômes d’animosité et de haine, stratifiés dans les quartiers démunis. C’est là où le bât blesse, et c’est à partir de là que l’effort d’enrayement devrait commencer…
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