A l’occasion du 1er forum des femmes journalistes en Afrique « les Panafricaines », nouvel espace de dialogue entre professionnelles des Médias du continent qui partagent les mêmes valeurs de progrès et de réussite, une centaine de femmes journalistes d’Afrique se donnent rendez-vous, ce mercredi 8 mars à Marrakech. Initié par Radio 2M et le Comité parité et diversité de la chaîne, l’objectif majeur des Panafricaines, est de créer des unions et de s’inscrire dans la dynamique qui rapproche le Maroc du reste du continent. A cette occasion Al Bayane a joint Fathia Elaouni, responsable antenne et rédactrice en chef Radio 2M.
Al Bayane : Qu’est ce qui justifie, selon vous, l’organisation des «Panafricaines»?
Fathia Elaouni : Ce qui justifie les panafricaines c’est le fait tout d’abord que nous journalistes, nous n’avons pas d’occasion de nous rencontrer et de mieux nous connaître.
Nous journalistes dans nos rédactions respectives n’ont cherchons sans cesse des sujets pour mettre en avant les femmes dans tous les domaines et pour une fois pour ce 8 Mars 2017 ce sont les journalistes du continent africain qui seront mises en avant.
Des directrice de TV, Radio, presse écrite, des femmes reporters de 23 pays qui seront au devant la scène. Des femmes qui sont les voix de l’Afrique et sont porteuses de valeurs de tout un continent.
Au delà d’une simple rencontre, ce premier forum des panafricaines qui se tient en terre marocaine permettra de connaître les préoccupations majeures de nos consœurs.
Toutes sans aucune exceptions ont acceptés immédiatement notre invitation, elles n’ont pas hésité un seul instant à faire des milliers de kilomètres pour être avec nous pour ce rendez vous. Je vous avoue qu’en réalité nous avons dû refuser certaines, parce que nous avons été sollicités de toute part. La nouvelle est partie comme une trainée de poudrer mais malheureusement nous avons dû arrêter les inscriptions. Cela démontre clairement qu’il y avait une attente réelle.
Pourquoi cet événement coïncide avec la journée internationale de la femme ? Est- ce qu’il y aura de nouvelles éditions?
Le date du 8 Mars n’a bien évidement pas été choisie par Hasard. C’est une date des plus symboliques. Quelle autre date sinon celle ci destinée à rendre hommage a toutes les femmes du monde.
Ce premier forum d’ailleurs n’est que le premier d’une longue série inchaalah, nous voulons en effet pérenniser dans le temps les panafricaines.
Ce 8 Mars ce sont 100 journalistes, 60 en provenance de 22 Pays africains francophones et 40 de leurs consœurs marocaines qui seront réunies, mais pour les prochaines éditions les pays anglophones, lusophones nous rejoindront. Nous l’avons limité cette année juste pour une facilité de langue.
Durant toute la journée du 8 Mars, toutes ces journalistes vont pouvoir débattre ensemble de leur priorité dans leur métier de journalisme et elles feront des recommandations. Ces dernières serviront à établir la charte des panafricaines et au final nous créerons ensemble le réseau des journalistes d’Afrique.
Je rappelle par ailleurs, qu’il y’a plein de résolution qui sont en débat depuis trois jours. Nos invitées femmes qui sont arrivées au Maroc dimanche dernier ont eu l’occasion de découvrir notre pays. Dans ce cadre elles sont allées à la rencontre de nos responsable d’institutions comme le CESE ou encore la Rabita Mohammedia des oulémas. Elles ont eu lundi matin avec Nizar Barraka et Ahmed Abbadi un moment très privilégié, plus de deux heures de débats ouvert, sur les femmes mais aussi la place de la femme dans la religion, c’était passionnant.
Quelle est la femme modèle qui vous inspire le plus dans ce domaine d’activité?
Franchement je n’ai pas de modèle, mais des modèles de femmes, des femmes dont pouvons tellement être fière, d’ailleurs ce mardi nous en avons rencontré une.
L’une des rares femmes en Afrique à diriger un centre de contrôle des opérations aériennes. Elle est chez nous à la Royale air Maroc, son nom Fatine Azghari. Un sacré bout de femme….
Quel message voulez-vous véhiculer à l’occasion du 8 mars?
«Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin»… c’est le message que nous avons envie de transmettre à l’occasion de ce 8 mars. C’est tout le sens de ce premier forum, aller bien plus loin toutes ensemble. D’ailleurs, c’est ce que nous avons l’intention de lancer comme message au «Panafricaines».
Omayma Khtib