Sans nul doute, la province de Zagora est l’une des zones les plus huppées, de par son potentiel naturel, exotique et attractif. Aussi bien M’hamid Ghezlane et Merzouga, et bien d’autres recoins, les atouts du terroir renforcent cette singularité, au niveau des étendues dunaires à pertes de vue et des espaces de palmeraies uniques au monde, malgré des dégradations chroniques.
La notoriété oasienne qui a constamment marqué cette région du Maroc profond devrait inciter les décideurs tant locaux que centraux à œuvrer pour une vitalité de ces sites de rêve et, par conséquent, une vie décente aux populations sédentaires et nomades dont les conditions ne sont pas toujours efficientes.
L’enclavement est tellement contraignant que les citoyens endurent un véritable calvaire. Dans ce sens, on déplorera le taux de mortalité infantile qui continue à se manifester dans ces patelins en détresse, à cause de l’éloignement des services sanitaires et la carence des accès menant à destination. D’autres services publics font également défaut dans nombre de localités, notamment les unités scolaires et les moyens de substitution les plus rudimentaires. A cet effet, les jeunes de ces communes abandonnées à leur sort s’attellent à améliorer leur situation critique, à travers des actions communes qui s’avèrent édifiantes.
Malgré toutes ces tentatives d’améliorer les conditions de leur vécu quotidien, les citoyens sont toujours dans le manque et la privation, en termes d’exigences de vie les plus rudimentaires. Il est donc question de plus de 13 douars, soit plus de 10 000 habitants qu’il va falloir secourir par des interventions tangibles, au niveau des autorités locales, des pouvoirs publics, des instances élues, des acteurs de la société civile, ainsi que le secteur privé… Mais, cet état lamentable demeure inchangé. Il est à rappeler que cette région de plus de 60 kilomètres, est particulièrement riche en ressources minières, entre les mines de Lblida et de Bouzar (Or, Argent, Cobalt, Bronze…), exploitées par diverses sociétés, sans que les populations n’en bénéficient également.
A force d’emprunter les mêmes passages, les usagers à des fréquences accélérées ont fini par bousiller les accès, par les allers et retours des engins lourds, sans que les exploiteurs ne songent à réparer la route endommagée. Enfin, il faut bien dire que ces populations qui frappent à toutes les portes sans que les intervenants ne pipent mot sont agacés par cette attitude d’indifférence, d’autant plus que les droits exprimés ne souffrent d’aucune contestation.