Le spectre des grèves plane de nouveau devant le stade des Verts

Les joueurs du Raja ont repris la saison sur la même série interminable des grèves affichées dans la plupart du temps, l’année dernière. Ils ont boycotté la première séance d’entrainement de la nouvelle saison, lundi dernier, alors qu’elle a été décidée initialement, au début de l’avant dernière semaine avant d’être reportée pour cause de la même série noire des grèves.

Lundi 10 juillet, était consacrée une nouvelle page du Raja et ses joueurs qui devaient effectuer les traditionnels tests médicaux en prévision de la nouvelle saison 2017/2018 et se présenter au nouvel entraineur, l’Espagnol Juan Carlos Garrido, qui a succédé à M’hamed Fakhir parti juste après la clôture de la Botola où les Verts ont pourtant terminé sur la 3e place du podium.

Fakhir et ses joueurs d’hier à aujourd’hui réclamaient leurs salaires et primes impayés. Si la situation de Fakhir semble plus ou moins réglée, celle des joueurs ne l’est pas encore. Les joueurs dont leur majorité ont rompu tout contact avec le président Saïd Hasbane qui, lui aussi, a brillé par son absence au terrain du club, lundi dernier. Il aurait dû être le premier à inscrire sa présence en étant à l’écoute des joueurs qui ont décidé de ne pas mettre les pieds sur la pelouse de leur terrain tant que leur situation financière ne soit réglée à l’aube de cette nouvelle saison.

En plus, les joueurs du Raja exigent le règlement de leurs dus avant de s’engager avec le club en prévision de la préparation de la nouvelle saison et les stages de concentration prévus à Ifrane et Agadir.

C’est donc dans cette nouvelle atmosphère mal saine que les joueurs rajaouis affichent la nouvelle saison après les bouleversements d’une année chaotique marquée par des grèves, des sit-in, des grognes de certains supporters manipulés ici et là par l’ancien président Mohamed Boudrika acculé à jeter l’éponge et qu’il veut revenir par la petite porte. C’est d’ailleurs lors de son mandat que le club a été miné par cette crise financière aigüe de plusieurs milliards, crise qui n’arrive toujours pas à prendre fin.

On se demande comment le Raja va pouvoir mettre fin à cette crise et cet esprit de grèves… Comment le Raja va pouvoir régler la situation financière des joueurs qui ne sont pas encore payés à un moment où on parle d’un salaire mensuel d’environ 30 millions pour le nouvel coach espagnol.

Ce dernier est engagé pour une saison en remplacement de l’entraineur algérien Abdelhak Benchikha, qui n’a pu résister que pendant une quinzaine de jours avant de s’éclipser sous la pression de certains fanatiques des Verts réclamant son départ. Ce qui montre bien que le Raja, qualifié d’un grand club pourtant, souffre toujours de la mauvaise gouvernance puisqu’il cède face à ses fanatiques et des manifestants des rues et des cafés.

Voilà en somme la vie d’un club rajaoui, nouvellement pris en charge par le coach ibérique Garrido, arrivé le mois dernier en compagnie du préparateur physique Diego Megias, ce qui va coûter cher à la trésorerie verte de la boite du président Hasbane qui est toujours en rouge…

Rachid Lebchir

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