Nous célébrons aujourd’hui le 23 octobre 1983, le 51ème anniversaire de la naissance de notre cher et regretté camarade Aziz Belal, disparu à la fleur de l’âge le 23 mai 1982 dans un incendie d’hôtel à Chicago.
Sa tragique disparition a été douloureusement ressentie par tous ses camarades et amis, par l’ensemble du mouvement national, de même que l’université lui a rendu un hommage unanime.
Comment pouvait-il en être autrement, alors que le nom d’Aziz Belal reste intimement lié à celui qui a durant un quart de siècle, c’est-à-dire depuis l’indépendance du Maroc pour laquelle il a lutté, contribué à la formation de plusieurs générations et de milliers de cadres nationaux.
De même qu’il a mis en place la section arabe à la faculté de Droit à Rabat, alors qu’il était vice-doyen. Tout comme il a été le pionnier de la recherche socio-économique au Maroc, dirigé de multiples recherches dans les facultés de droit à l’ENES et à l’ESCAE et apporté sa contribution à de nombreux forums et rencontres internationales, où il porta tout haut la voix des intellectuels marocains.
Tout dernièrement encore, la Revue Marocaine de médecine et santé, qui a publié dans un numéro spécial (Juin 1983) les actes du colloque national sur «Santé et développement socio-économique» (Faculté de Médecine de Casablanca 22-24 Avril 1982), a édité ces travaux à sa mémoire en considérant que «Aziz Belal était l’un des organisateurs du colloque et reste le promoteur de la recherche en économie de la santé au Maroc».
Ce sont ces raisons, en plus de ses qualités d’honnêteté et de probité intellectuelles, qui ont poussé les enseignants des facultés de droit à proposer que le nom d’Aziz Belal soit donné à un amphithéâtre dans chacune de ces deux facultés, en reconnaissance de l’apport inestimable et indéniable que le défunt a rendu à l’université marocaine.
C’est pourquoi, nous souhaitons vivement que ce vœux exprimé de manière unanime par les enseignants soit exhaussé rapidement par le Ministère de l’Education Nationale, tout comme nous formulons le vœu que la décision, prise il y’a un an et demi par la commune d’Ain Diab dont il était vice-président et qu’il devrait représenter à Chicago, consistant à donner son nom à une rue de la Commune, soit entérinée par le Ministère de tutelle, en l’occurrence celui de l’Intérieur.
Il n’y a là, à notre demande et à ses rappels, aucune motivation étroitement partisane. Car nous estimons que ce n’est là que rendre justice en honorant de cette manière la mémoire de celui qui fut notamment un des promoteurs de l’université marocaine et un patriote entièrement dévoué à son pays et au peuple travailleur.
L’inauguration dernièrement (à l’occasion de la tenue de la conférence de presse sur la rentrée scolaire et universitaire) à la faculté des Lettres de Casablanca d’un amphithéâtre portant le nom de Feu Allal EL FASSI, par le ministère de l’éducation nationale n’a fait que réparer une injustice morale.
Cet exemple devrait à notre sens être suivi.