Lors d’un webinaire de l’Institut CDG
Les enjeux de la digitalisation de l’entreprise marocaine a été au centre d’une rencontre virtuelle organisé, mardi dernier, à l’initiative de l’Institut CDG (Caisse de dépôt et de gestion) dans le cadre de son cycle de conférences «regards vers le futur».
Tenue sous le thème «l’entreprise de demain sera digitale», ce webinaire a été l’occasion pour souligner que la transformation digitale, qui est poussée par le contexte sanitaire actuel, n’a jamais été autant une priorité pour faire face à un climat économique incertain et complexe, indique la CDG dans un communiqué.
Cette rencontre a connu la participation de cinq experts qui ont exploré les différentes facettes de ce sujet. Il s’agit de la présidente de GFI Afrique, Saloua Karkri-Belkeziz, du directeur général de Microsoft pour l’Afrique francophone, Hicham Iraqi Houssaini, de l’enseignant-chercheur spécialisé dans la transformation des entreprises, Salah Baina, du président du directoire de DXC Technology au Maroc, Mehdi Kettani et de la directrice du pôle stratégie, innovation, digital et marketing à la BMCI, Aalya Ghouli.
Sous la modération de Aziz Boucetta, directeur de Panorapost, tous les intervenants ont été unanimes sur le fait que le digital n’est plus une option pour l’entreprise mais devient aujourd’hui incontournable pour son développement. Ce dernier offre désormais la possibilité de créer de nouveaux produits et services, de raccourcir les délais de commercialisation et permet aussi de réinventer les interactions avec les clients.
«Le nouveau monde sera basé sur le digital», a relevé Mme Karkri-Belkeziz, citée par le communiqué, ajoutant que «nous accélérerons la transformation technologique du Maroc en nous basant sur trois piliers: la digitalisation de l’administration, l’économie digitale et l’écosystème des start-up et l’inclusion digitale».
Les avancées technologiques ont bouleversé la façon de tout un chacun d’accéder aux services et de consommer, ce qui pousse les entreprises à modifier leur façon de faire et d’adopter des stratégies dans lesquelles le digital a une place importante. La transformation digitale consiste pour l’entreprise à intégrer dans ses processus un ensemble d’outils digitaux. Chatbots, internet des objets, robotique, réalité augmentée…, sont autant d’outils utilisés dans la transformation digitale d’une entreprise. Toutefois, comme l’a indiqué Salah Baina, «l’humain doit être mis au centre de cette transformation pour ne pas créer de fracture digitale».
Pour sa part, Mme Ghouli a fait remarquer que «le train du digital est une opportunité». Et de poursuivre: «Pensons à continuer tout en œuvrant pour une harmonisation de l’écosystème avec les entreprises, l’Etat, les universités, etc».
Réussir sa transformation digitale devient un enjeu majeur pour l’entreprise car elle lui permet d’être plus compétitive sur le marché (au niveau local mais aussi à l’échelle internationale), d’avoir une expérience client différente et plus ciblée et ainsi générer de nouveaux profits.
«Il faut aller vite. Aujourd’hui ce sont les plus rapides, et non les plus gros, qui sont entrain de prendre le pas sur les plus lents et la taille ne veut rien dire», a insisté M. Iraqi Houssaini.
De son côté, M. Kettani a conclu «qu’on a une chance unique: la crise du Covid. Nous devons tous en profiter et continuer à faire quotidiennement ce que nous avons réussi à faire en urgence».
L’Institut CDG se veut un vecteur de transformation de l’information en nouveaux savoirs partagés, pouvant enrichir et conforter le Groupe CDG dans la connaissance de son environnement socio-économique et dans ses pratiques. Il promeut un espace de réflexion à même de favoriser l’éclosion d’idées innovantes et de solutions constructives dans le cadre des grands débats nationaux.
(MAP)