A  livre ouvert : L’appel de la raison

«Contre l’imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l‘avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir ses promesses».

(Hannah Arendt)

«Oui, tout compte fait, vendredi, je vote Livre». Celui qui parle présente le profil idéal d’un sujet issu des classes moyennes. Cette  catégorie sociale dont le malaise et le désarroi sont les caractéristiques sociologiques de cette étape de l’évolution de notre pays. Depuis le lancement de l’actuelle campagne électorale pour les législatives du 7 octobre, son attitude oscille entre des positions contradictoires à l’image de ce climat automnal, chaud de prime abord et qui se rafraîchit sans crier gare. Idem pour notre ami, tantôt résigné, tantôt révolté…ou encore, tantôt dubitatif. Nourri par les discours cacophoniques qui traversent les réseaux sociaux, il s’interroge et n’hésite pas à nous interpeller, autour du café du soir qui vient clore une journée de campagne.

Ses soucis sont concrets : l’avenir professionnel de ses enfants qui terminent bientôt des études onéreuses ; sa retraite très proche et le niveau de vie ou plutôt la qualité de vie et le déclin du civisme qu’il n’hésite pas à mettre sur le compte de l’échec du système éducatif. Il connaît très bien notre parti même s’il lui est arrivé de céder aux sirènes du moment : ainsi pendant longtemps il a voté social démocrate, puis sous le poids de la crise, il pensait opter pour l’abstention. C’était avant d’avoir lu l’appel du PPS aux citoyennes et citoyens appel publié ce weekend.

«Oui je vais cocher les deux cases Livre parce que finalement c’est la raison qui devrait l’emporter. Je suis frappé par la lucidité, la sérénité du discours du PPS…qui préfère s’adresser à notre raison plutôt que de jouer sur nos peurs et nos angoisses ; oui mes amis, j’ai suivi votre action et j’ai surtout pris mon temps pour lire, écouter, voir tout ce qui se dit durant cette campagne: ma conclusion qui est une conviction bien réfléchie, est que voter PPS, c’est voter la voie de la raison».

C’est, en effet, un appel solennel que le PPS a  lancé adressé à tous les Marocain-e-s à l’occasion du 7 octobre. Il y rappelle ses fondamentaux politiques et idéologiques en tant que parti de gauche dont l’intérêt des classes populaires est chevillé au corps mais aussi il y décline les axes de son programme social, moderne et responsable. Pour emporter l’adhésion des citoyen-e-s, il table sur la qualité de l’argumentation et la pertinence des propositions. Le style est porté par le logos et non le pathos. Le parler vrai est son éthique. Parti de gauche, il a choisi en toute indépendance d’assumer les conséquences d’une alliance souvent mal comprise par son public historique. Le coût idéologique d’un tel choix fut énorme ; c’est l’intérêt du pays et de son devenir démocratique qui ont présidé à ce choix et ont dicté la nature des alliances. Cinq ans plus tard, le résultat s’est avéré probant et les conditions sont réunies aujourd’hui pour relancer et prolonger les programmes de réformes engagées. Tout cela le PPS le dit en toute transparence sans faux fuyant ni surenchère stérile. Loyal à l’égard de ses partenaires et fidèle à son engagement.

C’est en effet le discours de la raison, de la responsabilité et de la continuité. Le 7 octobre, pour donner plus de résonnance et de poids à ce programme, il faut voter PPS. C’est le vote utile par excellence pour aujourd’hui et surtout pour demain.

Rafik Abdelkrim

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