Abdallah Stouky, doyen des journalistes marocains, tire sa révérence

La presse marocaine en deuil

Mohamed Khalil

La triste nouvelle est tombée ce mardi matin, tel un couperet. Notre ami et ancien camarade Abdlalah Stouky a tiré sa révérence, à l’âge de 76 ans, après une longue maladie qui l’a emporté jusqu’au bout.

Il s’est éteint mardi à 11h30 dans une clinique de Rabat. Les funérailles du défunt se dérouleront aujourd’hui mercredi au cimetière Al Chouhada de Rabat après la prière de Dohr.

Feu Abdallah Stouky est considéré comme l’un des doyens des journalistes marocains, qui a fait partie de cette génération de journalistes qui a appris le métier sur le tas et qui a épousé, tout au long d’un demi-siècle, les valeurs de la presse.

Le défunt se distinguait également en tant qu’intellectuel et journaliste complètement désintéressé.

Parallèlement, il avait occupé plusieurs hautes fonctions dans divers cabinets ministériels (Ahmed Osman, Taieb Benhima, entre autres),

Malgré cette ascension médiatique et politique, feu Si Abdallah n’a jamais renié son engagement militant durant sa première jeunesse. Il suffira de reproduire ses propres déclarations rapportées par  la presse  à ce sujet: « J’ai abordé le journalisme dès mon jeune âge, sur le tas et sans suivre un cursus ou une formation dans une école de journalisme. Mes débuts étaient avec la presse partisane, celle du parti communiste marocain en particulier, puis dans la revue Lamalif et Souffle, en passant par diverses fonctions à la MAP, avant d’être à la tête de divers journaux »… De Maghreb Informations à Al Maghrib.

L’éditeur Abdelkader Retnani, grand ami du défunt, se souvient de la « campagne qu’ils avaient menée à Genève pour son élection à l’unanimité en tant que président de la Fédération internationale des journalistes francophones ».

« C’est l’une des plus belles plumes du royaume. C’est une grande perte. Mais au-delà de l’immense tristesse qui m’envahit, j’éprouve un certain soulagement car il avait commencé à souffrir de la cruelle maladie »… affirme Abdelkader Retnani.

Selon Hassan Alaoui, l’un des grands amis du regretté,  « Abdallah n’a jamais abandonné son soutien et sympathie au Parti communiste marocain », auquel il avait adhéré durant ses études en France. Et de retour au pays, il avait collaboré à certains titres interdits de la presse du PCM…

Avec cette disparition, c’est toute une génération de journalistes chevronnés qui nous quitte en silence.

Paix à son âme et aux siens nos condoléances les plus attristées.

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