Aid Al Adha: l’inévitable versatilité des prix

La ruée pour l’achat du mouton bat son plein. A J-3 de la date de la célébration de l’Aïd  Al Adha, prévu ce vendredi 1er septembre, l’offre sur le marché semble être abondante, comme l’ont déjà annoncé les autorité et la demande affiche une importante recrudescence. Or, les prix de vente, quant à eux, varient d’un jour à l’autre et d’une région à l’autre en fonction des aléas de la spéculation et de l’intermédiation.

C’est une période historiquement importante pour le monde rural. La mobilisation des éleveurs, des fellahs et aussi des chennakas est intense.  D’aucuns estiment que la qualité sanitaire du cheptel est incontestable et que les prix de vente restent relativement abordable par rapport aux années précédentes. Les témoignages de part et d’autre confirment ce constat. Les prix de vente accusent une baisse allant de 200 à 500 dirhams par tête de mouton, déclarent-on.

Les conditions climatiques qui ont prévalu tout au long de la campagne agricole ont favorisé une bonne alimentation du cheptel et une baisse du coût de l’alimentation du bétail. Du coup, les tarifs cette année conviennent à toutes les bourses. Les prix vont de  1200 dirhams l’unité  à 5000 dirhams selon le  budget de chaque ménage. En moyenne, une bonne partie de l’offre est écoulée  entre 2000 et 3000 dirhams par tête de mouton.

S’agissant des prix pratiqués, il faut préciser qu’ils ceux-ci obéissent généralement à la loi de l’offre et de la demande, mais varient toutefois en fonction de la qualité, la race et l’âge des animaux d’abattage, ainsi que des régions de provenance, du lieu de vente et de la période séparant le jour du sacrifice. En général, les prix dans les marchés oscilleront entre 42 et 55 dirhams le kg. Dans les grandes villes comme Casablanca, les prix servent de référence aux autres régions du Maroc.  Ils se corrigent également d’un jour à l’autre en fonction de la spéculation.

Les chennakas et les intermédiaires  ont aussi leurs mots à dire dans le système de fixation de prix de vente. L’éleveur, quant à lui, reste le maillon faible de la chaine qui cherche avant tout à faire des recettes pour bien démarrer la prochaine saison agricole.

Fairouz El Mouden

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