«Femmes amazighes : chants et gestes de travail des femmes de l’Atlas marocain, à la source du féminin», paru en 2015 aux éditions «La croisée des chemins», est un ouvrage où Christine Dumont Léger relate sa rencontre avec une femme amazighe dans la région de l’Atlas marocain.

Dans ce milieu féerique et naturel, l’écrivaine a été fascinée par cette relation poétique qui lie les femmes à leur univers, la nature. Les liens transcendants que tissaient les femmes avec le Cosmos ainsi que les relations humaines ont inspiré l’auteure. En effet, dans cette région, le geste rejoint la parole dans une harmonie mélodieuse où le chant rend hommage à l’amour, à l’amitié et à la vie. C’est en chantant que les femmes amazighes poétisent leurs tâches.

«De leurs mains nues et de leurs pieds dans la rivière, elles traversent des pratiques ancestrales de tissages, symboles et viviers de leur intime féminin, subtilité intérieure», affirme Christine. Réalisatrice, chorégraphe, Christine Dumont Léger décrit cette réalité non par sa caméra ou son corps, mais par le truchement de l’écriture, l’imaginaire et les images littéraires. L’origine de cette quête ne date pas d’aujourd’hui chez l’auteure. Sa passion, depuis toujours, affirme t-elle, est altéritaire : aller vers l’autre. Dans cette optique, le voyage est une école et un instrument pour rafraichir la mémoire et enrichir le style. C’est en 2010 que l’auteure a déposé ses valises au Maroc pour participer au Festival des Musiques Sacrées de Fès. Un an plus tard, en 2011, elle fait découvrir en avant-première: «Femmes de la source», «Identités Amazighes», «Flayo flilo».

Mohamed Nait Youssef