La 22ème édition du Salon International de l’édition et du livre a tenu ses promesses. Durant les dix jours de l’événement, le public marocain et étranger a renoué les liens avec les écrivains, le livre et les débats fructueux.
«Nous avons vécu une édition bien réussie à plusieurs niveaux. D’abord au niveau des exposants, nous avons atteint cette année 668 maisons d’édition, dont celles qui ont participé directement ou indirectement à cette édition, avec une offre éditoriale qui dépasse 120.000 titres en plus de 3 millions exemplaires», indique Hassan El Ouazzani, directeur du livre, des bibliothèques et des archives au ministère de la Culture. A noter que 54 % de la production exposée a été éditée durant les trois dernières années, souligne-t-il. En effet, le salon, comme à l’accoutumée, a créé une dynamique culturelle et économique dans la ville blanche. Ainsi, au-delà de l’activité commerciale, les visiteurs et les passionnés de livres ont eu droit à un programme riche et varié. Cette année, ajoute Hassan El Ouazzani, il y a avait également l’invité d’honneur : les Émirats Arabes Unis, qui y ont participé à travers un stand qui représente une dizaine de maisons d’édition, avec un programme culturel riche. Pour le ministère de la Culture, poursuit-t-il, nous avons organisé 120 activités avec la participation de 283 écrivains marocains, arabes et étrangers. Des rencontres dédiées notamment à Tayeb Saddiki, Fatima Mernissi, Abdelahadi Tazi, Mustapha Messnaoui, une heure avec un écrivain (trois rencontres), ainsi qu’un programme destiné aux enfants : nous avons invité cette année des écrivains qui écrivent pour les enfants, et nous avons intégré des artistes connus. Par ailleurs, la 22e édition a accueilli pour la première fois un hub des droits qui permettra de donner plus d’ampleur et de rayonnement aux livres marocain et africain à travers le monde. « Parmi les nouveautés réussies de cette année : le lancement pour la première fois d’un espace de vente de droits, avec la participation d’éditeurs, d’agents littéraires et d’acquéreurs de droits appartenant à une dizaine de pays », nous confie le directeur du livre, des bibliothèques et des archives au ministère de la Culture. D’après lui, l’année dernière le ministère a enregistré 340.000 visiteurs. Cette année, il croit qu’il y a eu une certaine évolution. Pour le timing de l’organisation, qui n’a pas coïncidé cette année avec les vacances, le salon, précise Hassan El Ouazzani, fait partie d’un agenda international. «La période est vraiment convenable ; même pour les enfants. Ce n’est pas toujours mieux réussi quand le salon se tient pendant les vacances ; du moins, ce n’est pas toujours le cas. Car nous avons par ailleurs déjà eu à reporter un salon qui coïncidait avec les vacances, mais les résultats n’étaient pas pour autant satisfaisants», conclut-il.
Mohamed Nait Youssef