Dialogue social : L’arme de la grève

C’est à croire que l’été s’annoncerait chaud pour le gouvernement El Fassi.

 

 

Les salariés de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) sont en colère. Ils comptent observer un mouvement de grève de 72 heures à partir de ce mercredi. Et ils ne sont pas à leur premier débrayage. Les salariés de la CNSS protestent contre la non application de la convention collective signée entre leurs représentants syndicaux et l’administration. Cette dernière avait répondu favorablement à leurs doléances, mais celles-ci n’ont pas été jusqu’à présent concrétisées, notamment par le département des Finances. La balle est dans le camp de ce dernier, selon des sources proches du dossier. En attendant le déblocage du département de Salah Eddine Mezouar, les relations entre les deux parties demeurent au bras de fer.

Le climat de tension est le même au sein des collectivités locales et la fonction publique. La Fédération démocratique de travail (FDT) vient d’appeler à une grève demain jeudi dans le secteur de la fonction publique et les collectivités locales. Cette centrale syndicale déplore la situation dégradante dans laquelle pataugent les employés des collectivités locales et qui est due aux politiques mises en place. Elle proteste surtout contre la non satisfaction des doléances soulevées il y a longtemps.

Ces mouvements de débrayage interviennent à un moment où le dialogue social piétine entre le gouvernement de Abbass El Fassi et les centrales syndicales les plus représentatives. La Confédération démocratique du Travail (CDT) de Noubir Amaoui vient de se retirer des négociations après avoir reporté jusqu’à une date ultérieure les marches de protestation auxquelles elle avait appelées auparavant.

Le mardi, une réunion des commissions sectorielles des secteurs public et privé devrait avoir lieu en vue d’examiner et d’arrêter les points à inscrire à l’ordre du jour de la rencontre prévue vendredi prochain. Cette réunion devait se tenir donc sur fond de divergence entre les deux parties. Le gouvernement campe sur ses positions au moment où les centrales syndicales maintiennent leurs principales doléances notamment la promotion exceptionnelle et la hausse des salaires. L’atmosphère serait tendue. Et le recours à cette arme de grève est de nature à exercer plus de pression sur le gouvernement afin qu’il réponde aux revendications des salariés. Ce qui pousse à croire que l’été serait chaud pour le gouvernement El Fassi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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