Djokovic remporte une manche mais risque toujours l’expulsion

Open d’Australie

Novak Djokovic a remporté lundi une victoire dans son duel contre les autorités australiennes: un juge a ordonné sa libération du centre de rétention dans lequel il avait été placé à son arrivée dans le pays, où le N.1 mondial veut entrer sans être vacciné contre le Covid-19.

Mais à une semaine du début de l’Open d’Australie, que Djokovic espère toujours disputer, Christopher Tran, un avocat du gouvernement, a prévenu que Canberra pouvait encore décider d’expulser le joueur serbe, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.

La décision du juge Anthony Kelly constitue toutefois un revers sans précédent pour l’Australie, qui a notamment imposé de strictes restrictions aux frontières pour lutter contre la pandémie depuis deux ans. Le jugement prévoit en outre que les frais de justice engagés par le joueur de 34 ans seront aux frais du contribuable australien.

« Novak, Novak, Novak », ont scandé des dizaines de fans du champion en défilant, tambours battants, devant le tribunal fédéral de Melbourne, qui a tranché lundi l’affaire qui tenait en haleine depuis le 5 janvier l’Australie, la Serbie et le monde entier, autour du sort du joueur placé depuis son arrivée à Melbourne dans un centre de rétention pour migrants.

« Je ne comprends vraiment pas la raison pour laquelle vous ne me permettez pas d’entrer dans votre pays », avait déclaré Djokovic à un douanier à son arrivée à l’aéroport de Melbourne dans le nuit du 5 au 6 janvier, selon une retranscription de son interrogatoire.

Selon les conclusions du tribunal, le joueur n’a pas eu la possibilité d’opposer ses arguments avant que son visa ne soit invalidé par les autorités.

Au lendemain matin de son arrivée, Djokovic a été informé du fait qu’il avait jusqu’à 08h30 pour répondre à la possible annulation de son visa. Mais à 07h42, le douanier l’avait déjà annulé.

Pour le juge, si les autorités lui avaient laissé le temps, Djokovic « aurait pu consulter d’autres personnes et présenter des arguments pour expliquer pourquoi son visa ne devrait pas être annulé ».

Djokovic, désormais raillé sous le surnom de « Novax », a été retenu à l’ancien Park Hotel, un bâtiment de cinq étages qui accueille environ 32 migrants piégés dans le système d’immigration australien, dont certains depuis des années.

Présente à un rassemblement à Belgrade, la mère de Djokovic, Dijana, avait de son côté fustigé une nouvelle fois les conditions de détention « inhumaines » de son fils.

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