La quatrième édition du Salon des Pêches Halieutis, tenu à Agadir sous le thème central «Pour un secteur visant le développement durable», a drainé une pléthore d’opérateurs institutionnels et d’acteurs associatifs. Cet événement de haute notoriété s’est, en effet, caractérisé par la présence en masse des professionnels et des institutionnels de l’Hexagone, du fait de la proximité sensible entre les deux pays et de ce titre d’invité d’honneur.
Le cortège français, auquel on a fait visiter l’activité portuaire de la capitale du Souss, s’est vivement félicité, lors d’un point de presse, du Plan de redressement halieutique du Maroc, lancé par le souverain, en 2009 dans ce même pôle attractif. «La consommation du poisson se situe, chez nous en France, par habitant, parmi les plus élevées au monde. Nous sommes contraints d’importer pour combler ces besoins constamment accrus. Heureusement, le Maroc qui fournit d’importantes quantités de produits de qualité provenant d’une pêche durable, est à quelques kilomètres de nos sols», souligne l’un des responsables de la délégation du département.
Dans le même ordre d’idées, il ne manqua pas de faire l’éloge des relations de coopération entre les deux pays, notamment en matière de rénovation de la flotte côtière et artisanale, du développement de l’aquiculture marine, l’amélioration et l’amplification des infrastructures… «Nous avons consacré une attention particulière à la réalisation des programmes techniques et de formation, comme ceux qui se sont déroulés dans plusieurs ports marocains», poursuit-il, à cet égard. Il va sans dire que le voisin du Maroc est, plus que jamais, enclin d’assurer un bon approvisionnement en ressources halieutiques pour pallier les carences. «Du total d’exploitation du Maroc, 77% reste en Union Européenne et de celui-ci, 46% a pour destination le marché espagnol. Autrement dit, la France absorbe une partie significative des exportations marocaines des produits de la pêche», argumente un autre intervenant, fort impressionné par les produits halieutiques du pays, notamment dans les provinces du Sud.
Il est à relever pareillement, dans la déclaration de ces intervenants qui survient aussi dans la foulée de la diversification des débouchés, en particulier dans la Fédération de la Russie, inhérent à la mutualisation des efforts de coordination en termes de pêcheries, la nette préoccupation des interlocuteurs de l’outre-mer quant à la préservation, la traçabilité et la durabilité du secteur de la pêche dans notre pays.