Du webinaire à la web-TV universitaire
Youssef Ait hammou*
«Conservons par la sagesse ce que nous avons acquis par l’enthousiasme»
N. de Condorcet
«Loin des yeux, loin du cœur».
S. Properce
Cette contribution a pour ambition de participer au débat enclenché ces derniers temps au Maroc par le basculement précipité de l’université marocaine dans le paradigme d’une pédagogie et d’une didactique construites par et autour du numérique interconnecté et du distanciel partiel ou complet. Faut-il se contenter des simples webinaires pour parer à l’urgence (en raison de la situation sanitaire due au Covid19) ou aller plus loin : anticiper l’écosystème pédagogique futur, se projeter dans l’avenir et s’élever au niveau international, en créant et en démocratisant des médias (télévision, radio, presse écrite, cinéma) spécifiquement universitaires comme c’est le cas partout dans le monde?
Préambule
Il faut dès l’abord rappeler que le numérique n’est qu’un outil et ne peut jamais être une finalité en soi. Un outil inscrit dans une histoire et contextualisé dans un processus socioéconomique précis.
En effet, l’histoire de la communication humaine se caractérise par de multiples mutations techniques et symboliques motivées par la nécessité d’échanges optimaux d’informations, d’interactions sociales, de savoirs, d’idéologies. L’invention de l’écriture par les Sumériens et les Phéniciens, celle de l’imprimerie par Gutenberg, celle de la photographie, celle du cinéma, du téléphone, de la télévision, de l’Internet sont autant des réponses à des enjeux et fonctions divers. L’homo sapiens a toujours exprimé le besoin de garder une trace mnémotechnique de son expérience, de stocker le maximum d’informations, d’élargir l’audience et les territoires de l’information, d’accélérer la diffusion de l’information, et d’atteindre le meilleur effet sur le système neuro-cognitif.
En fait, l’histoire de l’Homo Sapiens se confond avec celle des techniques et technologies de communication à distance (dans l’espace et à travers les générations et les âges).Ces différentes innovations constituent donc à la fois des vecteurs de savoirs, d’émotions et d’opinions et des ontophanies digitales qui structurent et conditionnent la pensée, la perception et la vision du monde.
L’irrésistible mutation numérique des échanges symboliques et la profonde métamorphose de la communication, basées sur la centralité de l’écran, de la connexion, des hyperliens et des médias, sont en train de procéder à une transformation profonde de la pensée et de ses modes de transmission et de basculer dans un nouveau paradigme de la connaissance dont les contours sont encore indéterminés. Ce bouleversement implique évidemment l’examen de trois questions majeures relatives aux dimensions épistémique, esthétique et éthique de la communication à distance particulièrement dans les pays du Sud où sévissent encore, de manière dramatique, l’analphabétisme de l’image et du web et l’illettrisme. Ce changement de paradigme implique de nouveaux enjeux, de nouveaux rituels, des comportements et des valeurs inédits. De nos jours, les écrans sont incontournables pour l’information, indispensables pour l’auto-formation, et essentiels pour la déformation… L’écran devient lui-même une valeur.
En partant du principe que l’intégration des technologies de la communication en milieu pédagogique nécessite, pour éviter le tâtonnement et le bricolage pédagogiques, une réflexion méta-technologique (mét-webinaire, méta-enseignement à distance) qui en détermine les apports et en signale les limites, la problématique envisagée dans ce papier consiste à examiner comment l’ignorance de la grammaire des images et des médias et les lois de nouveau paradigme de la connaissance nuisent à la communication à distance via le webinaire. Qu’est ce qu’un webinaire du point de vue sémiotique ? Quels types de problèmes pose son usage en milieu marocain ? Quelles en sont les conséquences sur la doxa universitaire ? La web-TV universitaire est-elle possible au Maroc?
Le webinaire…..
Où commence et où finit le webinaire et son sens ? Quelle place accorder au concept de télé-enseignement dans l’écosystème universitaire marocain?
Le webinaire (terme composé de web et de séminaire) désigne une technique et une pratique audio-scripto-visuelles interactives fondées sur Internet permettant d’assurer à distance et au bénéfice d’un grand nombre de participants des réunions, des séminaires, des formations, des cours en ligne.
Le terme s’est brutalement installé dans le jargon et dans la pratique des universités marocaines en plus de ses corolaires : plateforme LMS, e-learning, formation à distance, télé-enseignement/apprentissage, Moocs…Il suscite toujours un débat et des controverses sans précédents entre deux tendances antinomiques : celle de l’engouement technophile pour les TIC et du désir de changer de paradigme pédagogique, et celle des résistances technophobes et des attitudes réfractaires à toute mutation technologique injustifiée.
Cette situation inédite, puisque l’université marocaine a depuis longtemps opposé son veto à la conjonction de l’enseignement et de la recherche d’une part et de l’écran, des médias, du multimédia, des arts, et du cinéma, d’ autre part, rend légitime et urgente une réflexion méta-webinaire fondée sur les principes de la sémio-éthique ( J. Fontanille, P.Boudieu, CS Peirce…) pour en saisir les points forts et les limites et pour en améliorer les usages.
Il est bien évident que le terme « séminaire » n’est pas innocent. Sa connotation religieuse (formation des prêtres), son usage universitaire et sa récupération par le marketing de l’entreprise en quête de prestige et d’estime, font que le webinaire est en théorie une pépinière digitale censée jouer un rôle fondamental dans la dissémination et la circulation de la pensée et de l’intelligence.
Les plateformes du webinaire (Zoom, Microsoft Teams, Adobe Connect, Google Meet, Webex, Livestorm) permettent de visionner le cours en direct (visioconférence en live, e-learning) ou en différé (cours enregistrés) en vue d’une consultation ultérieure (visionnage de replay, téléchargement de documents)… La base de la communication entre participants se constitue de vidéo (webcam, streaming vidéo, documents vidéos), de parole(mirco VOIP), de documents écrits ou de PowerPoint. Un service de traduction est assuré par des spécialistes et les participants ont le droit de poser des questions écrites ou orales. Le support technique de cette classe virtuelle peut être un ordinateur, une tablette, un Smartphone…Dans notre enquête, les étudiants marocains préfèrent utiliser, pour des raisons économiques que l’on devine, soit le téléphone, soit les ordinateurs des cybercafés.
Il faut rappeler que le webinaire est le prolongement d’une longue tradition humaine de l’enseignement à distance présente dans toutes les civilisations au moyen du codex, du volumen, du livre imprimé, du cinéma, de la télévision, de la cassette vidéo, du multimédia hors ligne, du télé-enseignement, de l’enseignement par correspondance, de la radio scolaire…La distance signifie à la fois l’éloignement géographique et temporelle et l’absence hic et nunc et suppose l’existence d’un intermédiaire (un médium)concret entre l’instance émettrice (les professeurs) et l’instance réceptrice (les apprenants, les étudiants).
Aujourd’hui, l’enseignement à distance est l’unique réponse possible pour les défis et handicaps suivants : la massification de l’accès à l’université, l’éloignement et le décrachage des étudiants liés à des raisons géographique, médicale, judiciaire, familiale, psychologique ou professionnelle, le cloisonnement de l’imaginaire tribal de nos apprenants, l’impact écologique, le balisage de la navigation dans l’offre extraordinaire des savoirs et des connaissances , l’autonomisation et la responsabilisation des apprenants…
Il convient de faire le départ entre distance physique (dans l’espace et dans le temps) et distanciation (au sens de Brecht) : l’enseignement qu’il soit en présentiel ou à distance, en tant que médiation des savoirs et des valeurs, est appelé, pour être moderne et performant, à se fonder sur la distanciation en tant que processus subversif orienté sur l’esprit critique, sur la prise de conscience, sur l’argumentation contre la culture de l’évidence, sur la maitrise synoptique des data et des évènements, sur l’esprit comparatiste et relativiste…La distanciation permet de mettre en perspective les savoirs et les idées, de mettre en place une dialectique savoureuse entre le détail singulier et le global universel. Comme il n’ ya pas de science sans conscience, il n’ y pas de distance sans distanciation.
En théorie, les technologies de la communication à distance ont cette formidable vertu de favoriser la quête de l’information essentielle, le développement des aptitudes de l’esprit de synthèse, et la culture du contre-exemple et du contre-argument…
En principe, toute communication pédagogique basée sur le webinaire est similaire à la communication livresque en ce sens que son contenu se manifeste comme un texte écrit, un livre lisible, agréable, instructif, sobre, avec une bonne mise en page. Le livre et le webinaire enregistré sont des supports d’information durables, transportables n’exigeant pas la coprésence de l’énonciateur et l’énonciataire, et indispensables pour la diffusion de la pensée et des valeurs.
En profondeur, le webinaire est un outil neutre ; c’est l’usage et les pouvoirs en présence qui lui donnent valeurs axiologiques et finalités idéologiques.
Le webinaire obéit aux règles et lois de la grammaire audio-scripto-visuelle (cadrage, composition, éclairage, phonostylistique, calligraphie, scriptovisuel…) et aux principes du numérique (interactivité, hypermédias, hyperlien). Ses avantages sont largement investis par le marketing, les réunions d’entreprise, les interviews, les formations à distances, les recrutements, la génération de leads. La culture écranique exige lisibilité de l’information, mise en cadre agréable, et ergonomie efficiente.
Le corpus des données de notre recherche se compose de plusieurs heures de webinaire et de cours à distance pratiqués en milieux universitaire et scolaire marocains durant la période qui couvre mai, juin et juillet 2020.
Dans ce corpus, la distance , dans le sens de proxémie et d’éloignement, se décline en cinq modes : la distance spatiale entre les participants, la distance temporelle dans le cas des webinaires différés, la distance épistémique entre le savoir et l’ignorance, la distance sociale qui se manifeste à travers la fracture numérique et l’inégalité socioéconomique entre les info-riches (les info-obèses)et les info-pauvres (les anorexiques de l’information), la distance émotionnelle qui est grande dans les webinaires, la distance psychologique entre apprenants motivés et apprenants non motivés, et la distance ou fracture entre ceux qui utilisent le numérique comme loisirs et ceux qui l’exploitent comme source de savoir et de culture…A bien réfléchir, il n’ y a de distance que quand il y a absence de motivation, de désir ou de capacités cognitives ou matérielles envers le savoir. Notre expérience d’enseignant et de formateur nous a convaincu que certains étudiants sont présents physiquement, mais absents spirituellement ; par contre, d’autres sont absents physiquement, mais fortement présents spirituellement. Autrement dit, la présence, l’absence, la distance sont des concepts dont la signification dépend principalement de l’intérêt, de l’attention, de l’adhésion et de la confiance qu’accordent les participants aux finalités et aux valeurs de la communication didactique qu’elle soit en présentiel ou en distanciel. D’un autre point de vue, le nomadisme et le voyage sont des valeurs pour l’acquisition du savoir (Demandez le savoir, même en Chine, dit le hadith apocryphe). Le savoir est toujours ailleurs, dans l’inconnu…
E .Goffman, dans son fameux Les Rites d’interaction, distingue à juste titre quatre modalités de présence pour décrire la dramaturgie des interactions verbales : le face à face (présence effective des protagonistes dans un ici et maintenant), la présence virtuelle (même maintenant, même espace virtuel mais différents ici), la distance synchrone (même maintenant, différents ici), la présence asynchrone (différents ici, et différents maintenant).
Les premières observations montrent que de nombreux usagers du webinaire et de l’enseignement à distance sont en déphasage complet par rapport à la maitrise de la grammaire élémentaire des images et de l’audio-scripto-vision numérisés. En effet, nous avons pu catégoriser plusieurs types de problèmes dont la configuration peut être la suivante :
Problèmes épistémiques
L’écran épistémique (cinéma, télévision, Internet), en tant que lieu de pensée et de réflexion, a toujours été en concurrence avec l’écran ludique (le divertissement) et l’écran idéologique (la propagande), et en complémentarité avec les autres médias du savoir (livre, photographie, radio, carte, graphiques). Et malgré l’hégémonie de l’industrie du divertissement, il est aujourd’hui une panacée pour la logique académique et universitaire, une opportunité historique pour disséminer la connaissance et l’intelligence.
Mais il est certain que l’entropie H des écrans et du numérique est loin d’égaler celle de l’enseignement en présentiel. Aucune plus-value épistémique n’est ajoutée par l’usage du webinaire et de la communication à distance en raison des contraintes techniques, des limites temporelles et de l’exclusion des références bibliographiques.
L’externalisation écranique des connaissances (sciences, humanités, droits) est en deçà de la quantité et de la qualité informationnelles et épistémiques de la communication face to face en présentiel, multicanale.
Problèmes esthétiques
Du point de vue sémiotique, le webinaire se compose de deux dimensions : l’une sémantique liée au contenu épistémique et référentiel, l’autre formelle relative à la mise en écran (mise en cadre, mise en image) selon les règles audiovisuelles élémentaires et selon les lois esthétiques des cinq composantes : scénariser, cadrer, sonoriser, monter, montrer.
Rappelons à ce sujet les propos de Jacquinot,G. et G. Leblanc (1996 ) dans Les genres télévisuels dans l’enseignement, selon lesquels : « des études rappellent que 11% des apprentissages se font par l’ouïe et 83% par la vue ; que nous retenons 20% de ce que nous entendons et 50% de ce que nous voyons et entendons ». Autrement dit, l’œil apprend mieux que l’oreille, et, il est certain que tous les progrès scientifiques actuels sont les fruits du développement de la visualisation et des images.
En outre, il semble nécessaire de signaler que les participants à un webinaire (intervenant, étudiant, conférencier, modérateur), une fois filmés et enregistrés perdent leur identité naturelle (celle de l’état civil) et deviennent ipso facto des personnages virtuels, des êtres de pixels et des algorithmes ; donc soumis aux lois de la grammaire des images numériques. En fait, l’avatar numérique est en parfaite rupture avec son référent ontologique. L’image d’une pomme n’est une pomme, dirait Magritte dans on fameux tableau La trahison des images. En tant que telle, l’image d’une pomme n’acquiert du sens et de la beauté que par le biais des règles de la mise en image.
Le passage brutal de l’oralité tribale à la civilisation de l’image et de la mondialisation abouti nécessairement à des produits entachés de maladresse : la majorité des vidéos des webinaires et des cours en distance de notre corpus ne respectent que rarement la grammaire et la rhétorique du cadrage et versent dans une malheureuse parataxe audiovisuelle.
De plus on ne manque pas de constater dans ledit corpus la priorité du contenu sur la mise en forme, la prédominance du plan-séquence et la quasi-absence du montage, l’aspect minimaliste de la mise en scène, la suprématie de la parole sur l’image (on filme celui qui parle, et tout est verbalisé), l’omniprésence de l’autoportrait (le selfie)…
De manière détaillée, trois catégories de dysfonctionnements audiovisuels se dégagent de notre corpus :
- Le cadrage : les erreurs de cadrage sont fréquents à différents niveaux ; on trouve notamment des plans inclinés, des gros plans disgracieux, des contreplongées ou plongées dégradantes pour les visages, des plans larges trop aérés, des formes géométriques dissymétriques…
- La lumière : les plans sont souvent mal éclairés avec des sous-expositions ou des surexpositions malencontreuses, le sujet filmé est souvent mis dans la zone sombre,
- L’arrière-plan : à part un seul cas où l’arrière plan se compose de la bibliothèque du professeur, les fonds de l’image les plus récurrents sont le mur monochrome sobre, quelques zelliges ou des rideaux richement décorés ou le couloir de l’appartement. La perspective et la profondeur de champ se trouvent massacrés. Parfois, dans la profondeur de champ, on peut apercevoir les parties de l’appartement, les évènements de la vie intime de la personne. En somme, rareté ou quasi absence des arrières plans culturels (bibliothèque, vidéothèque, tableaux de peinture, œuvres d’art…).
- Proxémie et kinésique : dans certains cas, les internautes se filment couchés ou allongés ; de plus, le corps est rarement stable face à la caméra et exprime un certain ennui. La gestuelle du présentielle est transposée dans l’écran et crée une anomalie dans l’image. De plus, la conscience de l’existence de la caméra rend les corps raides et neutralise les sourires et le bienêtre de l’échange du savoir…
- Le hors-champ est toujours présent soit par les regards des participants, soit par les bruits de la vie ordinaire. Il existe souvent le voyeurisme des participants.
- Accessoires et coiffures : on a relevé des cas où le professeur ou les étudiants participent au cours virtuel en vêtements intimes(pyjama, gandoura, sans se coiffer ni être présentables…
- Les aides visuelles (PowerPoint, slides, schémas…) sont toujours subordonnées à la parole dominante, parfois surchargées de phrases, sans hiérarchie des informations…
Rien ne permet de justifier ces erreurs de cadrage et de composition : ni le pragmatisme pédagogique qui n’a jamais cautionné le mépris de l’esthétique, ni l’écologie de la communication virtuelle à distance qui a toujours été le prolongement des arts traditionnels (peinture, photographie, cinéma…), ni la mise en scène du direct (le live) qui est souvent anticipée dans les médias…
L’enseignement, l’éducation ont toujours rimé avec la séduction, la motivation, le bienêtre. La beauté du médium et du climat pédagogique ont depuis toujours un impact positif et euphorisant sur l’apprentissage, la mémorisation et l’attention. Selon R. Barthes, les racines du verbe « savoir » et du mot « saveur » se confondent et se croisent : « Un peu de sagesse, un peu de savoir, nul pouvoir, et le plus de saveur possible ». De plus, l’intelligence a deux grands secrets : elle est multiple et elle a pour l’émotion pour alliée. Dostoïevski renchérit en affirmant que seule « la beauté sauvera le monde ». De ce fait, l’écologie de l’éducation à distance présuppose une compétence à saisir la beauté dans le savoir partagé et l’adaptation du médium aux lois de l’harmonie.
La force de la médiation du savoir à distance réside dans trois aspects : l’écart par rapport aux stratégies des médias du divertissement et de l’idéologie (Facebook, Whatsapp, Tweetter…), la scénarisation de l’accès au savoir (une progression qui va du simple au complexe, des faits concrets aux lois abstraites, du local au global, de l’ancien à l’inédit…), l’évaluation constante de ses outils pédagogiques.
Les lieux du savoir et de l’intelligence (Ecole, université, enseignement à distance), en tant qu’espaces de liberté et de création, sont appelés, pour moult raisons, à ne jamais céder ni au laxisme, ni à la médiocrité ni la platitude des médias marocains. Ils sont contraints à s’approprier les nouvelles technologies de l’information et de la communication tout en y insufflant leur propre âme, leurs propres valeurs. Plus encore : ils préparent l’apprenant à devenir citoyen digital capable de s’intégrer sans se désintégrer dans l’actuelle société de la connaissance et apte à relever les défis d’un village mondialement hyper-connecté.
Problèmes techniques
L’usage de la technique numérique en milieu pédagogique ne s’opère pas sans rencontrer quelques inconvénients caractéristiques des pays du Sud dont les plus importants : flux et débit de la connexion souvent instables, transmission difficile et pixellisation des vidéos, absence de matériel pour les étudiants, limitation du nombre de participants et de la durée du webinaire, décalage entre le son et l’image, l’investissement financier (coût du Smartphone et de la connexion) est généralement dissuasif pour les apprenants en situation de précarité.
*Université Cadi Ayyad –Marrakech
Demain : IIème et dernière partie