Depuis déjà quelques temps, l’Etat marocain, dans le secteur du tourisme, se dit favorable à la filière écologique. L’écotourisme constitue, en fait, une forte illustration de ce prétendu intérêt. L’arrière pays national se prête parfaitement à cette présomption innovée dans le cadre de la diversification de l’offre touristique, d’autant plus que le pays renferme des sites naturels de haute valeur écologique.
Dans ce sens, on en citera un, situé au sud du Maroc, relevant de la préfecture d’Ida Outanane. Il s’agit, en effet, de la commune rurale d’Imouzzer qui est, sans doute, l’un des sites les plus somptueux de la région. Situé en pleine zone montagneuse, à quelques cinquante kilomètres au sud ouest d’Agadir, ce site abrite des splendeurs naturelles hors pairs. Les cascades et les vergers de haute qualité écologiques agrémentent son couvert végétal, drainant une flopée grossissante de visiteurs de tous bords. Connue pour son apiculture de thym et d’eucalyptus, cette région souffre, cependant, d’une forte indigence en termes d’infrastructures de base.
La commune rurale dont les revenus sont insuffisants pour valoriser ses potentialités naturelles, n’est pas en mesure de les développer. Il est bien vrai que le Conseil de la préfecture et le Conseil régional du tourisme manifestent un certain intérêt pour l’amélioration des conditions de ces patelins, notamment l’organisation du Moussem du miel où ce produit du terroir est largement exposé et commercialisé pour le bonheur de ses populations qui vivent dans la pauvreté et l’exclusion.
Toutefois, il faut bien penser à une véritable mise à niveau de cette région riche en ressources naturelles. Le tourisme de montagne est tout indiqué pour faire de cette région un réel point de mire des touristes cherchant la sérénité, le ressourcement et la quiétude. Certes, des tentatives ont déjà été mises en place, en particulier l’implantation des logis, des auberges et des circuits pédestres pour les randonnées en montagne, dans le cadre du plan PATI, initié par le ministère de tutelle. Cependant, cette démarche quoique judicieuse, n’a pas pu hisser la région en créneau attractif, étant donné le manque à gagner en matière de renforcement des structures d’accueil diversifiées et abondantes. Les sites de la commune d’Imouzzer nécessitent davantage d’investissements à plus d’un titre pour l’ériger en pôle d’attraction de premier plan, au regard de ses atouts potentiels, surtout que la nouvelle dynamique touristique est en passe de pencher sérieusement vers le Maroc profond.