C’est demain samedi que s’étale jusqu’au lendemain dimanche, la 8e session du Comité central du PPS. Un moment ardent et ardu de méditation sur l’état actuel et le devenir du Parti. Les militantes et les militants auront ainsi à décortiquer, de fond en comble, les documents relatifs aux plateformes soumises au débat par la direction, à la lumière des rapports des structures de bases, à travers le territoire national. Une halte nécessaire pour valoriser les acquis, mais également et surtout, pour dépister les déficiences.
Juste après le mot introductif du Secrétaire Général et le rapport de synthèse, les membres du Comité central s’attelleront à disséquer les projets, à travers trois ateliers, à savoir : «Redéfinition du rôle et des tâches des organisations de base», «Action partisane conforme à la réalité du terrain : quelles formes de travail ?», et «Renforcement de la force de suggestion du Parti». Durant deux jours, les dirigeantes et dirigeants du PPS se pencheront, avec sérénité et engagement, à faire leur mue pour mieux rebondir.
Au-delà des handicaps objectifs qui ralentissent, voire entravent son action partisane, le PPS reconnait, sans détour ni complexe, ses tares subjectifs. Il les expose au grand jour afin de les transcender, sans en faire un drame, non plus, car il en a beaucoup, énormément. Son ouverture, quoiqu’il en fasse son cheval de bataille, en tant qu’entité attractive par son discours clair et sa ligne politique sérieuse et réaliste, lui cause beaucoup de peine, au niveau de l’assimilation, de l’adaptation, de l’encadrement, de la formation…Il le dit haut et fort et se convie à y réfléchir à partir de méthodes et mécanismes nouveaux, au diapason des mutations profondes qui s’opèrent, sans cesse, dans son entourage pluriel.
Sans avoir nullement honte de le dire en public, il n’hésite guère à clamer son aveu de ne pas pouvoir suffisamment s’approprier, comme il se doit, la politique de proximité, s’ancrer manifestement dans les grandes villes, épouser fortement les causes insistantes des souches démunies parmi les ouvriers, les paysans et la classe laborieuse, sa première raison d’être, depuis son existence.
Durant tous ces instants rudes de cet examen profond et transparent, le PPS s’auto-flagelle, certes. Il libère le propos, avec audace et conviction. Mais il n’en reste pas là ! Il se fouine, dans l’union et la novation, des pistes à emprunter en vue de se donner toute l’énergie de riposter, de s’impulser, de relancer son action pour être constamment ce qu’il a toujours été : un Parti qui se remet en question à chaque déconfiture, un Parti qui se remet d’aplomb, un Parti fidèle à son référentiel de la gauche, du progrès et de la modernité.