La voie de la raison !

Saoudi El Amalki

La décision du président français afférente à la question du Saharaaurasuscité une rafale de réjouissancesdansles multiples composantes de la société marocaine.De toute évidence, sa position, cristalline et sans ambages, aouvert  une nouvelle page de concorde entre les deux nations. Bien évidemment, il y aurait toujours les voix de certainspartis  politiques tricolores quis’y opposentpourd’autres calculs et reprochent l’attitude unilatérale du président mais il faudra bien reconnaître que la majeure partie saluait l’acte présidentiel formel et sans appel. Il est vrai que la résolution quoique tardive, ne manque nullement de témérité ni surtout de maturité. Le bon sens aurait fini paravoir le dessusface à cettesituation,somme toute justeet logique, aux yeuxde tout l’entourage du vieux continent. Les arguments justifiant à présent, l’engagementdéterminé de l’Elysée, reposent tout d’abord,sur l’intangibilité et la sacralité de l’intégrité territoriale au marocaindont l’Hexagone étaittraditionnellement bien en connaissance de cause. Ensuite, le rythme intense auquel sont soumises les provinces du sud en termes de développement réformiqueconstitue un réel hubattractif non seulement sur le plan africain,mais à l’échelle mondiale. D’autantque l’essormultidimensionnel est en passe de conférer une dimension sécurisanteà la région du Sahel dont le Maroc est le seul pays à être en mesure d’apporter l’assurance requise. D’autre part, il ne fait pas de doute au fait, quela solvabilité du Maroc n’est plus un secret pour personne, puisqu’ellefait mouche dans une multitude de contrées de la planète, à travers des partenariats stratégiques. Enfin, va sans dire que si la France eut pris du temps àse résoudre à tranchereu égard aux atouts dont elle tire profit, ce sera visiblement pour se démarquer des États-Unis ou encore de l’Espagne, plus spécialement. La sentence mature et réfléchie dont elle fait preuve vis-à-vis de cette épreuve qui a consisté à choisir le camp idoine, permettra sans aucun doute, à entrouvrir l’avenir avec l’espoir d’asseoir des rapports bilatéraux sur de bonnes bases, tout en sachant que même au temps de froideur, il n’y avait jamais de rupture. La réaction du Roi ne se faisait point attendre, puisqu’alors que les rituels de l’allégeance s’accomplissait au Royaume, le président français qui eut tenu àtransmette son message en pleines festivités du trône, recevait une invitationRoyalesur les terres marocaines dont la date sera arrêtée par voie diplomatique. Entre les deux Nations séculaires, il y avait souvent des hauts et des bas, mais jamais de la désaffection car l’amitié finit toujours par triompher au pire des cas. Le romancier français, François Mauriac,prix du Nobel de littérature en 1952,avait écrit cette fameuse citation qui à coup sûr, conviendrait aux rapports franco-marocains : « Il n’y a pas d’amitié qui croise le chemin de nos destinées, sans laisser de traces pour toujours ! »

Top