Le compte à rebours…!

Dans moins de deux semaines, Adis Abéba constituera le point de mire de tous les points de l’Afrique, en particulier le point culminant du continent surplombant le Détroit de Gibraltar. Notre pays irait au sommet de la plus haute institution fédératrice africaine, nanti d’un contingent fort d’une centaine de personnalités d’envergure, conduite par le Souverain. Une présence notoire, confortée et revigorée, de fond en comble, par l’acquiescement de la quasi-totalité des Etats membres de l’Union Africaine.

Un tel assentiment nous fait couvrir de fierté et recouvrir de devoir envers cette vaste entité, en quête d’ébullition développementale tous azimuts. Durant presque deux décennies, sous le règne du présent monarque, le Maroc s’y met avec cœur et métier, plus particulièrement ces derniers temps, où la cadence s’est résolument activée, pour précipiter le recouvrement de sa position naturelle dans l’échiquier africain avant-gardiste. Pour se faire, notre pays a insufflé une impulsion aussi bien copieuse que pimpante dans nombre de nations africaines, marquée par une volonté avérée de renouer avec une approche de proximité de fond, sous le signe de la promotion du principe stratégique gagnant-gagnant des démarches politiques, économiques et sociales, dans la confiance et la communion respectives.

Dans un second temps, en dépit des difficultés que connait actuellement la formation du nouveau gouvernement, le Maroc s’est attelé, certes dans la hâte et la précipitation, à avaliser la loi constitutive de l’Union Africaine, au sein de l’hémicycle encore en dans l’expectative. L’appel à la patrie ne saurait attendre davantage et se presse de surclasser, en fait, toutes les excentricités dans lesquelles se trouvent momentanément les nouvelles instances issues des dernières échéances législatives, afin que notre pays soit fin prêt pour les prochaines assises décisives de la capitale éthiopienne.

Tous les ingrédients tant politiques que techniques et institutionnels en vue d’assurer ce retour tant attendu, sont réunis dans la sérénité la plus entière. La présence effective du chef d’Etat à ce grand rendez-vous africain revêt, sans nul doute, une symbolique solennelle, traduisant, effectivement, cet attachement sans failles aux fondements de l’identité africaine d’une part, et cette dilection sans frontières aux fibres de la première cause nationale, d’autre part.

Le Maroc revient alors fort et résolu à sa place de choix qu’il avait désertée pour protester contre les complots visant sa privation de cette appartenance séculaire pour des convoitises expansionnistes. Il est bien évident que sa réapparition au sein de l’institution suprême de l’Union Africaine n’est que le préambule d’un long chemin vers la floraison édifiante du continent et le parachèvement légitime du processus de la régularisation du conflit artificiel du Sahara. Cependant, le rythme ascendant qu’imprime notre pays dans l’immense territoire africain pour son éclosion à tous les niveaux est de nature à faire repositionner notre pays au leadership de prédilection.

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