Ahmed Réda Chami, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental
Le Maroc dispose d’un potentiel de transformation digitale extrêmement important conforté par le lancement de différentes initiatives nationales, a souligné, jeudi à Béni Mellal, le Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami.
L’accélération de la transformation digitale au Maroc s’est traduite par le lancement de plusieurs initiatives nationales à l’image de « Maroc Digital 2025 », le plan stratégique numérique du Maroc pour accélérer sa transformation numérique, la création de l’Agence de Développement Numérique en 2019 ainsi que les importantes évolutions réglementaires récentes qui ouvrent la voie au paiement mobile et à la signature électronique, a indiqué le président du CESE qui animait une conférence organisée par le CESE et l’Université Sultan Moulay Slimane sur le thème de « La Transformation digitale ».
Devant un parterre d’enseignants et d’étudiants de l’USMS, M. Réda Chami a fait savoir que les étudiants marocains peuvent jouer un rôle important dans cette transformation en acquérant des compétences numériques avancées et en contribuant à la création de nouvelles entreprises numériques innovantes, relevant que la transformation numérique offre encore d’importantes opportunités dont il faut tirer pleinement parti.
Il a également fait savoir que les enjeux de la transformation digitale au niveau mondial sont nombreux et complexes, rappelant que ceux-ci englobent la transformation des Business models dans la mesure où les entreprises doivent s’adapter rapidement pour survivre et prospérer.
M. Réda Chami a, de même, cité la transformation digitale comme facteur clé de la compétitivité, avant de s’attarder sur les retombées de celle-ci sur l’emploi et les compétences à travers l’émergence de nouveaux métiers du fait de l’automatisation et la numérisation des processus.
La transformation digitale a créé de nouvelles opportunités pour le secteur de la communication et du journalisme, de la santé, de l’industrie et pour le secteur bancaire et financier, a-t-il fait savoir, rappelant les mesures à prendre rapidement pour ne pas rater le virage du digital et éviter d’être dépassés par les autres pays, notamment le renforcement de la gouvernance et de la réglementation, la consolidation des infrastructures, outre la nécessité d’une meilleure sensibilisation à la culture numérique et l’interopérabilité.
Le CESE appelle à adopter une vision claire avec des objectifs qui convergent vers une transformation digitale inclusive et responsable, a-t-il soutenu, citant les recommandations du CESE quant à ce sujet, notamment, en donnant la priorité au digital, en encourageant les entreprises marocaines à se digitaliser, en améliorant la cybersécurité et la souveraineté numérique et en accélérant le déploiement du paiement mobile en plus d’autres recommandations importantes sur la voie du renforcement de la composante numérique.
Pour sa part, le président de l’USMS, Mustapha Abou Maarouf a indiqué que la transformation digitale est un sujet d’une importance capitale dans le monde contemporain en ce sens que son impact se fait sentir dans tous les domaines de notre société, rappelant que cette révolution numérique, caractérisée par l’émergence de technologies telles que l’intelligence artificielle, l’Internet et bien encore, « redéfinit la façon dont nous travaillons, interagissons, et appréhendons le monde qui nous entoure ».
Cette rencontre a été marquée par un débat ouvert et fructueux entre le président du CESE, les universitaires et étudiants de l’USMS autour des différentes opportunités offertes par le secteur de la digitalisation ainsi que les obstacles qui freinent le développement de ce secteur et les moyens de les transcender.