Le plan d’action de la capitale du Souss

Le plan communal de développement d’Agadir est en gestation. Ses dernières moutures sont dans les phases finales après avoir été l’objet de concertations au niveau de l’hôtel de ville. Récemment, il a été divulgué au grand public, pour une enveloppe budgétaire d’environ 2 milliards de dirhams (2017/2021). Il ne fait pas de doute que la ville aura connu des actions en termes d’espaces verts et de corridors, d’aires de loisirs et de jeux d’enfants et de maisons de quartiers, l’aménagement de la voierie avec des giratoires et de nouveaux accès…, comme prolongement de ce qui a été fait auparavant.

Cela dit, la capitale de la région Souss Massa reste bien en deçà de ses potentialités économiques avec son triptyque fondamental à savoir : l’agriculture, la pêche et le tourisme. Nonobstant cette nouvelle conception qui tente de tirer la première station balnéaire du royaume vers le haut, on a l’impression que l’immense potentiel dont elle regorge n’est toujours pas défriché en termes de gouvernance, d’innovation et de performance.

Au-delà de ce nouveau déclic, il faut bien dire qu’on ne s’est pas encore attaqué aux grands enjeux développementaux d’une métropole émergeante d’envergure, puisqu’on est constamment resté assujetti à des soucis «verts», somme toute primordial, sans pour autant se consacrer aux grands changements de base, tout en demeurant «vert». Au plan du tourisme, on est appelé à retrousser les manches pour redorer le blason d’une destination essoufflée, en motivant les investissements en direction du tourisme interne et en créant davantage d’opportunités d’emploi au profit des jeunes diplômés du terroir, tout en mettant en œuvre une stratégie synergétique de promotion et d’animation attractive.

S’agissant des restructurations de certaines artères principales, il s’avère impérieux de se pencher sérieusement sur le désenclavement des avenues névralgiques de la ville, notamment l’Avenue Hassan II qui se trouve actuellement dans un état asphyxié, au vu de l’encombrement et de la pression dont elle est continuellement sujette, en particulier en période estivale, en plus de la problématique des parkings qui reste une préoccupation permanente des usagers de ces points de grande affluence.

Le volet de l’urbanisme est, à lui seul, un véritable casse-tête, si l’on sait que, depuis des lustres, Agadir a été la vache laitière des spéculations immobilières de tout acabit, diligentées par les anciens agents de l’autorité, en connivence avec les Elus. D’autre part, si un effort considérable a été déployé en matière de déplacement urbain et des infrastructures de base, il va sans dire que beaucoup reste à faire pour fluidifier encore plus les flux grossissants, tout en décidant, dans les plus brefs délais, le déménagement de l’actuelle gare routière, fondée dans des conditions hâtives et irréfléchies, provocant ainsi des encombrements et des regorgements déplorables.

Tous ces chantiers, parmi bien d’autres, et dont certains ont été déjà ouverts, ne peuvent s’effectuer que dans la symbiose, la concorde et le civisme, loin de tout calcul réducteur.

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