Les foyers se révoltent face à l’indifférence

La flambée des prix fait rage

Saoudi El Amalki

Dans le Souss, notamment les deux contrées voisines, à Agadir Ida Outanane et Inezgane Aït Melloul, les prix flambent à des cadences insoutenables. Un peu partout aux souks, à affluences accrues, les tarifs ne baissent pas. « Décidément, les tarifs des légumes et fruits demeurent les mêmes, quoiqu’a la télévision on ne cesse de parler de baisse, mais le réel des choses est inchangé ! », tonnent certains marchands du fameux souk Al Had d’Agadir. Le prix de la caisse des pommes de terre est à 350 dh, alors que celle de la tomate coûte environs 300 dh, ce qui mène à vendre à 12 dh le kilo pour ces deux légumes, ainsi que les oignons dont le tarif grimpe sans cesse, en ce début du mois sacré de Ramadan. « On ne sait pas encore pourquoi la flambée est terriblement maintenue, depuis déjà des mois, sans qu’elle ne fléchisse, malgré les dernières précipitations ! », se demande un certain nombre de citoyens dont la bourse est sérieusement endommagé par cette exorbitance qui ne dit pas son nom. En fait, la hausse de prix des aliments de nécessité impérieuse de la table quotidienne de foyers demeure curieusement incompréhensible, à l’image du poivron piquant dont les prix ont dépassé toutes les limites, allant jusqu’à 15 dhs, tandis que le poivron jaune a atteint 25 dhs. « Du jamais vu ! », se scandalise un vendeur qui n’en revient pas, devant ces prix excessivement relevés. Et pourtant, faire un tour dans les souks d’Inezgane, on notera l’abondance des légumes et fruits, au point de parler de paradoxes entre l’offre et la demande. « Comment se fait-il que tous ces aliments qui connaissent une grimpée des plus fulgurantes, alors qu’ils abondent dans les marchés ? », martèlent des citoyens fort affectés, tout en relevant ce contraste de visu. On convient donc qu’il y a sûrement anguille sous roche, depuis la production à la vente des denrées alimentaires, en passant par les intermédiaires. Certes, à ce niveau, il faut bien dire que les services de contrôle et de supervision des tarifs, s’attellent à faire un boulot des plus intransigeants, en mettant la main sur les contrevenants, aussi bien en matière d’augmentation illicite des prix que les stocks de marchandises dans les entrepôts clandestins. Ces campagnes de nettoiement des lieux de ventes veillent au grain, un peu partout dans les marchés des provinces sus mentionnées. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai que la flambée sévit dans les pouvoirs d’achats des populations au point de déplorer vivement cette forte hausse aussi inadmissible que condamnable. « On oublie aussi que cette flambée touche également la viande rouge qui n’est jamais descendue de dessous des 100 dhs le kilo, ces temps-ci, ainsi que la volaille qui s’envole et l’œuf qui caracole pour 1,20 ou 1,39 voire 1,50 dhs l’unité, dans bien des cas ! », rappelle un autre, avec un sentiment d’agacement. D’autre part, dans le même ordre d’idées, on est pareillement scandalisé des prix des médicaments qui, en dépit des rabais prétendus, certains produits pharmaceutiques connaissent un abus des plus révoltants, touchant de plein fouet les capacités d’achat des citoyens, surtout ceux dont les maladies chroniques nécessitent l’approvisionnement continu, en particulier des diabétiques… Toutes ces situations qui ne font que durer dans le temps font mener une vie dure voire infernale au petit peuple, devront inciter l’Etat, à travers l’Exécutif à prendre ses responsabilités et d’intervenir pour de bon afin de mettre un terme aux souffrances des citoyens, face à ces flambées inexpliquées, d’uranie plus que cela dure sans qu’on n’y fasse face !    

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