en la matière. Dans le cadre de Hub Africa, Afineety, plateforme de crowdfunding, a élaboré, en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis au Maroc et le ministère de l’Economie et des Finances un projet de loi sur ce nouveau mode de financement. Contacté par Al Bayane, Emmanuel Exposito, directeur des opérations d’Afineety, revient sur les détails du projet de loi et les activités de la plateforme Afineety.
«Notre objectif est de dématérialiser la collecte de fonds»
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Al Bayane : Quelles ont été les étapes de l’élaboration du projet de loi sur le crowdfunding ?
Emmanuel Exposito : Aujourd’hui dans le monde, il n’y a que 12 pays qui ont légiféré sur le crowdfunding. Le Maroc est le premier à le faire en Afrique. D’une part, le projet de loi sur le crowdfunding a été finalisé par Afineety, la première plateforme de crowdfunding en Afrique, basée au Maroc et qui dispose d’un cabinet de conseil juridique spécialisé en la matière. Elle s’est occupée de l’aspect technique.
De l’autre côté, nous avions comme partenaires l’ambassade des Etats-Unis au Maroc et le ministère des Finances.
A Afineety, nous avions lancé la feuille de route sur le crowdfunding. L’ambassade des Etats-Unis quant à elle travaillait sur l’aspect social, notamment sur tout ce qui est relatif aux dons. Nous avons mutualisé les deux textes pour en faire un texte global.
L’année dernière, dans le cadre de Hub Africa, nous nous étions engagés à le faire. Aujourd’hui, c’est chose faite. Le texte est prêt et nous croyons que le ministère des finances va certainement le mettre dans le circuit législatif.
En quoi consiste le travail d’Afineety en tant que plateforme de crowdfunding ?
En fait, nous avons adapté nos process aux obligations réglementaires marocaines, notamment en matière de financement des entreprises. Nous avons divisé notre démarche en deux phases.
La première phase est relative à la formation des entreprises. A ce stade, on ne parle pas de financement. On donne juste des outils qui permettent aux entreprises d’échanger.
Une fois que l’entrepreneur est prêt, on met à sa disposition des outils informatiques avec lesquels il peut exercer sa levée de fonds. Notre objectif est surtout de dématérialiser l’opération de collecte de fonds. Dans un espace privé, l’entrepreneur peut ainsi inviter des associés à contribuer dans le capital de son entreprise.