L’OPEM clôture ses colonies de vacances

Le rideau est tombé, dimanche 27 août, sur les colonies de vacances organisées par l’Organisation des Pionniers-Enfants du Maroc. Chants, danses, chorégraphies, pièces de théâtre…ont marqué la cérémonie de clôture qui s’est déroulée au cœur de la forêt de Harhoura à Rabat, en présence du secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah.

Cette année, pas moins de 3.000 enfants ont participé à l’événement qui a duré 11 jours. Placé sous le thème : «Colonie de vacance, un espace d’éducation et d’innovation», cette 5e édition s’est déroulée en 5 étapes dans différentes villes du Maroc dont Agadir, Saadia et Essaouira. Elle a surtout été marquée par l’organisation d’une colonie de vacances internationale au profit d’enfants venus d’une dizaine de pays, notamment la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la Lybie et l’Irak. «La participation d’estivants étrangers s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique migratoire du Maroc», indique Naoufal Hrich, directeur de cette colonie.

De son côté, Rachid Roukbane, président de l’OPEM, s’est félicité du succès de cette première expérience qui a permis aux jeunes campeurs de découvrir les valeurs et richesses du continent africain et de développer chez eux un sentiment d’appartenance. Selon lui, cette édition s’est également distinguée par l’organisation de colonies en faveurs d’enfants issus du milieu rural. En matière d’organisation, Roukbane attribue le succès de l’édition 2017 à l’ouverture de bureaux régionaux pour gérer les colonies de vacances.  L’objectif étant de consolider davantage cette approche régionale.

Le président de l’OPEM relève toutefois une série de difficultés, résultant principalement du programme national de colonies de vacances, mis en place par le ministère de la Jeunesse. Le président de l’OPEM regrette l’annulation de plusieurs espaces qui devaient accueillir les estivants. Le programme a également revu à la baisse le nombre de participants. Roukbane pointe aussi la répartition des espaces dont certains ont accueilli plusieurs associations en même temps.

Pis encore, des défaillances ont été constatées en matière de restauration. Alors que le ministère de la Jeunesse a prévu un budget de 25 dirhams uniquement pour l’alimentation des estivants, des prestataires de restauration ont remporté le marché avec une offre de 22 dirhams, incluant également le coût de la main d’œuvre, des équipements et les bénéfices de l’entreprise. «Ce qui réduit le budget prévu pour l’alimentation de chaque enfant», déplore Rachid Roukbane. Pour lui, c’est la règle du «mieux-disant» qui doit prévaloir quand le service de restauration est confié à un prestataire et non pas à l’association.

D’autres difficultés ont été rencontrées au niveau du transport. Cette année, l’ONCF a refusé de s’arrêter dans les petites gares comme celles de Guercif et de Taourirt. Par conséquent, les enfants en provenance de ces deux villes ont été contraints à parcourir un trajet plus long, en se déplaçant à la gare de Taza pour rejoindre la colonie de vacances organisée à Saîdia.

Hajar Benezha

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