Le théâtre est le lieu d’incarnation par excellence de la condition humaine, des maux et fléaux qui rongent la société. La troupe Masrah Al Hal a choisi de mettre les mots sur les maux à travers sa nouvelle pièce théâtrale «Al Hyata».
Plusieurs questions d’actualité ont été abordées dans la pièce présentée au théâtre national Mohammed V de Rabat le lundi 29 février par les amis de Rgagna Abdelkebir. De la polygamie, l’enfance abandonnée, la situation de l’artiste au Maroc, en passant par les droits des femmes… les metteurs en scène, Kenza Fridou, Abdelkader Rgagna, Ahmed Bourakab, Nezha Abrouk, Hind Dafer ont fait rire le public tout en glissant les messages et lettres de noblesse dans la pièce.
Réalisé par le metteur en scène, Rgagna Abdelkebir et écrit par Mjahed Hassan, ce travail théâtral fait des phénomènes sociaux une matière première pour interpeller le public. «La présence du public était magnifique ! On a senti son implication assez forte et marquante lors du spectacle. On n’a pas eu droit à un public uniquement consommateur de scènes, mais aussi créateur. Notre théâtre a besoin, aujourd’hui, de traiter des problématiques qui touchent les citoyens», nous indique le réalisateur de la pièce. La pièce qui a été présentée, notamment à Meknès navigue et braque les projecteurs sur les sujets sociétaux. « J’ai participé à des travaux théâtraux qui ont uniquement une seule thématique. Par ce travail, je voulais être encore plus près de la société et ses problématiques, en l’occurrence les enfants abandonnés, les droits de femmes et autre», a t-il ajouté.
Mohamed Nait Youssef