Mohamed Merhari, co-fondateur du Festival L’boulevard
Albayane : Pourquoi la 17e édition du Festival L’boulevard n’a pas eu lieu cette année ?
Mohamed Merhari : Sans doute pour des problèmes financiers. Actuellement, nous sommes déjà entrain de préparer l’édition de l’année prochaine. Jusqu’ici, nous n’avons pas de souci. Par contre, nous avons toujours le Boultek, centre de musiques actuelles qui fonctionne toute l’année. Nous ne sommes pas uniquement le festival L’Boulevard mais aussi une association qui travaille toute l’année.
Pour les débuts du festival, vous n’aviez pas besoin de beaucoup de sponsors et un gros budget pour organiser L’boulevard. Pourquoi ce n’est plus le cas aujourd’hui ?
Tout simplement parce que le festival a grandi ! Ceci dit, par rapport à la taille de l’événement, je crois que L’boulevard est le festival le moins cher au Maroc, de la qualité de la programmation à la technique en passant par beaucoup de paramètres… nous sommes peut être le festival qui ne coûte pas cher, sans tomber dans la comparaison des budgets des autres festivals…
Il faut savoir qu’il faut trouver des gens qui croient en ce que L’boulevard présente, car ce n’est pas un festival populaire, encore moins un festival pour tout le monde. Nous avons conscience que nous avons un public spécifique, avec des styles musicaux qui ne passent pas souvent dans d’autres festivals. Donc, il faut vraiment avoir des partenaires qui croient en ce produit.
Avez-vous programmé des dates pour la prochaine édition ?
Nous n’avons pas encore fixé les dates, mais nous avons commencé à chercher les partenaires. Nous en avons déjà quelques-uns ! Nous restons optimistes pour l’avenir de ce festival.
Que pensez-vous de la nouvelle scène musicale ?
Personnellement, je ne pense pas qu’il y’ait une nouvelle scène mais plutôt une continuité. Ce qui a commencé dans les années 90 se poursuit jusqu’aujourd’hui. Par contre, ce qui est intéressant aujourd’hui c’est qu’il y’a une séparation entre les différentes variétés musicales et c’est une bonne chose.
Que pensez-vous de l’établissement L’Uzine ?
Le but derrière la création du Boultek, centre de musiques actuelles en 2009 était de créer une dynamique dans la musique actuelle, et je pense que nous avons réussi ce pari. Aujourd’hui, d’autres centres ont vu le jour dont L’Uzine, et nous en sommes ravis.
Il faut savoir que nous ne sommes pas dans l’esprit de la compétition. Bien au contraire, nous sommes très heureux que ce soit ouvert. Nous participons du mieux que nous pouvons aux activités qu’abrite ce centre. Et je tiens à souligner que c’est l’une des meilleures choses qui soient arrivées à Casablanca. Multiplier les espaces d’expression est toujours une bonne idée. Il est à noter qu’il n’y a pas assez d’espace. Donc un projet pareil qui voit le jour est essentiel et vital pour la culture au Maroc, en général.
Omayma Khtib