Orphelins et enfants abandonnés : Un filet social lâche…

Combien vivent-ils dans des orphelinats ou des centres d’accueil entre les mains d’associations bénévoles ? Une seule réponse : le Maroc compte 220 centres qui accueillent plus de 30.000 enfants orphelins ou abandonnés. Mais le reste ?

Ceux qui pullulent les grandes villes et font tous les «nouveaux» métiers : cireurs, petits vendeurs ambulants, gardiens de parking, mendiants, sans parler des consommateurs d’alcool et de drogue. A ce niveau, il y a peu d’estimations proches de la réalité.

Des sources assez crédibles estiment la population à risque au niveau national à environ 234.000 enfants, soit 2,2% de l’ensemble des enfants âgés de moins de 15 ans.

En tout cas, le phénomène des «enfants de la rue» est là, perceptible.

Dans les orphelinats, au moins un minimum est assuré, grâce aux subventions de l’Etat et aux donations des bienfaiteurs. Mais à l’extérieur, tous les risques de débauche sont là : drogue, abus sexuels, violence, criminalité…

Pourtant ces enfants n’ont pas choisi cette vie. Souvent le destin les a séparés de leurs parents, par décès ou abandon.

La cruauté de la vie, à bas âge, les rend plus fragiles et souvent enclins aux extrémismes et dérapages.

L’Entraide nationale, qui est un établissement public sous tutelle du Ministère du Développement social de la famille et de la solidarité à l’instar de l’agence de développement social, fournit des efforts pour sauver le maximum d’enfants.

La stratégie nationale qui présente également une vision spécifique s’applique mais les besoins de ces enfants sont énormes. En plus de la scolarité, ils ont besoin d’un suivi médical et de supports moral, affectif et psychologique.

Les associations de la société civile et les centres d’accueil d’enfants abandonnés mènent un combat pour leur rendre le sourire.

Selon des statistiques officielles, «Sur 100 enfants abandonnés, 50 sont adoptés, 6 sont repris par leur mère, 36 meurent et 8 restent dans les institutions. Une fille a généralement plus de chance d’être adoptée car elle peut être utilisée comme appui domestique».

C’est pourquoi des mesures juridiques et des actions pratiques devront voir le jour pour atténuer ce phénomène, qui, non traité à temps, risque de présenter, demain, un grand danger.

 

 

 

 

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