Philosophie et Islam!

Une polémique frôlant l’acerbité court dans les rangs des enseignants, ces temps-ci. Toute une large intelligentsia s’y mêle, dans les réseaux sociaux et autres supports et lieux de débat. L’échange est mené, tambours battants, autour de deux concepts aussi bien associés que dissociés, dans l’arène de l’émulation idéelle. Les compétiteurs ne se donnent pas de cadeaux, tellement l’enjeu est de taille, puisqu’il fait partie du mode de réflexion et de l’outil de qualification de l’élément humain, en corrélation avec les défis à relever.

Il est donc question de cette concomitance affichée entre la philosophie et l’islamologie dans les milieux scolaires. Une coexistence qui a, depuis longtemps, émaillé l’apprentissage dans les études secondaires. On se rappelle bien que les essais philosophiques des grands penseurs de l’humanité tels Durkheim, Kant, Bergson, Schopenhauer… avaient charmé les petits lycéens tout avides et pétillants de savoir, devant leur enseignant aux manches retroussés…Une fois à la faculté, ces apprenants, la tête pleine d’idées et de convictions, confrontent leurs analyses à leurs homologues. C’était cela la philosophie, en fait, avec des tendances politiques diverses qui fleurissent dans le berceau estudiantin qu’était l’UNEM.

Aujourd’hui, la philosophie, dans le système scolaire, bat de l’aile, depuis que le régime la reléguait au second plan, au détriment d’autres choix superficiels, en vue de stopper le ressac illuminé des jeunes étudiants, devenus, au fur et à mesure, un danger public, de par l’illumination des cerveaux qu’il dégage. La nostalgie de cette ère fastueuse surgit dans l’esprit des adeptes de la philosophie, au cœur de la profusion des idées obscurantistes qui infestent la société, toutes souches confondues. Le retour aux pensées philosophiques qui continuent à éclairer les mille et une œuvre, rangées dans les bibliothèques dont la poussière de l’usure n’a jamais pu affecter.

L’occultation de ce legs historique qui a fait plaisir aux générations nationales, des décennies durant, révolte les esprits qui aspirent à la pensée saine et féconde. La pensée qui fait de la personne un être universaliste et humaniste, qui crée en lui l’esprit critique, qui forge sa personnalité et qui assure l’adéquation avec les novations de nos jours. Cette émanation n’exclut en rien la volonté de croyance et culte, ardemment prodiguée par les prêches religieux, chez l’apprenant dès son bas âge. La coexistence de cette concurrence a toujours fait de la nation cette exception basée par la tolérance et la modération. Mais, au dépens de l’étouffement des éminences philosophiques des illustres savants, toutes sensibilités idéelles réunies.

Top