Une rencontre de concertation et de coordination du PPS et de l’USFP
Dans le cadre de l’initiative de coordination entre les partis de l’Union Socialiste des Forces Populaires et du Progrès et du Socialisme, une rencontre de concertation et de coordination a eu lieu au siège de ce dernier, jeudi 15 février 2024, autour du thème «Pour une réforme radicale et globale du Code de la famille.»
Ont participé et assisté à cette rencontre, qui a été présidée par Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’Union Socialiste des Forces Populaires, et Mohamed Nabil Benabdellah, Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, plusieurs instances, acteurs et réseaux associatifs démocratiques militant dans le domaine de la défense des droits des femmes et de l’égalité, représentés par :
La coalition Printemps de la Dignité, l’Association Démocratique des Femmes du Maroc, l’Union de l’Action Féministe, l’Association Marocaine de Défense des Droits des Femmes, la Fédération des Ligues des Droits des Femmes, l’Association Joussour Forum des Femmes Marocaines, le Mouvement pour la Démocratie Paritaire, l’Association Tahadi pour l’Egalité et la Citoyenneté, l’Association Solidarité féminine, l’Association Awal Houriates, la Fédération Nationale des Sourds du Maroc, l’Association Droits et Justice, l’Association Marocaine de l’Orphelin, l’Organisation Marocaine des Femmes en situation de Handicap, l’association La Voix de la Femme Amazighe, l’Association Selat Wassel, l’Association Adala, le Centre marocain de la Professeure Universitaire pour la recherche en Genre et Développement, et l’Association Neama pour le Développement.
Tout en soulignant que la bataille pour l’instauration de l’égalité est au cœur du processus de construction du Maroc de progrès, de démocratie, de liberté et de justice sociale, la rencontre a rappelé le contexte national caractérisé, particulièrement, par les défis que pose le chantier de la réforme du code de la famille.
La rencontre a également réitéré les revendications égalitaires les plus importantes qu’ont toujours défendues les deux partis et leurs alliés dans le rang démocratique et progressiste, au premier rang desquels le mouvement féministe démocratique et moderniste, et qui concernent essentiellement :
• La promulgation d’un nouveau code de la famille qui rompt avec l’approche conservatrice, et qui apporte des changements égalitaires réels et fondamentaux, insufflant un fort esprit modernisateur, en conformité avec les dispositions de la Constitution de 2011 et les accords internationaux que notre pays a ratifiés et sur lesquels il s’est engagé ;
• La nécessité d’inclure dans le nouveau Code de la famille des dispositions égalitaires claires, et surtout : l’interdiction et la criminalisation du mariage des filles de moins de 18 ans ; l’instauration de la responsabilité conjointe des époux en matière de tutelle légale sur les enfants, l’instauration de l’égalité entre les époux dans la garde des enfants et de garantir les droits de l’enfant en garde ; l’abolition de toutes les formes de discrimination et d’exclusion pratiquées à l’encontre des personnes en situation de handicap, l’interdiction de la polygamie ; la gestion juste et équitable des biens acquis par les époux pendant la période du mariage ; la mise en place d’un mécanisme de médiation sociale ; l’adoption de l’expertise génétique pour prouver la filiation ; l’abolition de l’héritage par agnation et d’autoriser les héritiers d’avoir le droit au testament ; la reconnaissance exclusive de l’acte de mariage notarié à temps dû ; l’abolition de la discrimination fondée sur le sexe ou la croyance dans le mariage ; la suppression de l’article 400 de l’actuel Code de la famille… etc.
A cet égard, les deux partis soulignent également :
• La nécessité d’accélérer la structuration de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination et du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance, prévus dans la Constitution, et de les doter des mécanismes nécessaires pour exercer des prérogatives réelles et effectives ;
• La révision de toute la législation nationale relative à l’égalité, en particulier le code pénal, selon une approche des droits de l’homme, démocratique et égalitaire, de nature à mettre fin à toutes les formes de discrimination entre les femmes et les hommes, et à mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes. ;
• L’inclusion réelle, effective et forte du principe de l’égalité et du mécanisme de parité dans tous les aspects de la vie, administrative, politique, éducative et culturelle, tout en faisant de l’égalité une question sociétale centrale dans toutes les formes de l’action publique ;
Tout en réitérant leur soutien et leur alignement sur les justes revendications du mouvement féministe, en vue de réaliser la pleine égalité, équité et dignité de la femme, les deux partis expriment leur forte et ferme volonté de s’engager avec tous les acteurs et forces démocratiques, pour poursuivre la lutte, à même de faire de la réforme du Code de la famille un nouveau levier d’édification du Maroc cohésif et développé, dans lequel sont préservés les droits de toutes ses filles et de tous ses fils sur un même pied d’égalité.
Rabat, le 15 février 2024