Recouvrer la stabilité politique!

On reviendra sur les échos tristes qu’on avait évoqués, il y a quelques temps, quoiqu’on ne fasse que répéter. La formation du nouveau gouvernement est toujours à la traine. On a l’impression que tout stagne, au grand dam de ceux qui attendent que leurs dus soient honorés. «La crise nous assaille!», ne cessent de rabâcher nos entreprises,depuis un certain temps. La liquidité fait défaut et le règlement des factures tarde à respecter les délais.  «Il y a le feu dans la baraque!», tonnent d’autres qui n’arrivent plus à liquider leurs produits.

La montée en flèche des prix sur les matières à nécessité impérieuse, notamment l’énergie pétrolière, devient de plus en plus préoccupante, en dépit de la chute du baril du carburant. La rescousse annonce déjà la couleur, pour anticiper le pire. Les turbulences risquent de refaire surface, au vu des prémices critiques qui se pointent à l’horizon. Le recours à la délivrance auprès des organismes bancaires, en particulier le Fonds Monétaire International, qui ne demandent d’ailleurs que cette condition, afin de préserver le pays d’une telle éventualité,  n’est plus qu’une question de temps. D’autant plus que le Maroc, loin de se placer dans le discrédit, a toujours su honorer ses engagements, même aux moments les plus compromettants.

Il n’est pas donc exclu que le pays recoure à cette nouvelle soupape de sécurité, sans trop de dégâts et avec toutes les vigilances requises. En effet, on n’est pas du tout à l’abri d’un éventuel enchérissement du pétrole qui contraindrait les pouvoirs publics à d’autres augmentations et risquerait de faire jaillir des soulèvements protestataires des démunis. La conjoncture extérieure est telle que la balance des paiements est envisageable, quoique l’endettement ne soit pas, à priori, la solution de priorité, en vue de consolider les marchés et en assurer les issues salvatrices.

En tout cas, le volontarisme dont est armé le pays, en plein chantiers prometteurs, ne saurait fléchir ni faire paniquer, bien que les trouble-fêtes soient constamment aux aguets. L’Espagne dont les «indignés» se réfugient dans notre pays pour quémander un travail, au moment où les embarcations désemparées avaient pris le risque d’en chercher à «l’éden» ibérique, atténuerait, à bien des égards, les effets de nos expectatives timorées. Dans notre pays, on a toujours conspué les disparités sociales criantes.

Aujourd’hui, pour maintenir la stabilité qui a, de touts temps, fait notre force, la conscience nationale veut qu’on accule, avec solennité et fermeté, les nantis ayant cumulé toutes les richesses de la nation, souvent dans l’illégitimité, à travers des mesures  audacieuses, sans pour autant faillir à la légitimité. Les masses défavorisées, quant à elles, ne sont plus en mesure de payer les pots cassés d’un tel chaos. Il se doit d’épargner davantage leurs souffrances.

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