Réhabilitation des tissus anciens : Un coût de 50 milliards de dirhams

 

Mal entretenues, mal équipées et surexploitées, les anciennes médinas, les kasbas, les ksars ou centres-villes, comptent plus de 250.000 constructions et pas moins de 20.000 équipements. Ces anciens tissus urbains représentent environ 10 % du patrimoine immobilier du pays et abritent environ cinq millions d’habitants et des dizaines de milliers d’unités de différentes activités. Un certain nombre de lieux de ces anciens tissus est classé par l’UNESCO comme patrimoine de l’humanité de valeur universelle. C’est ce que montre un rapport effectué par six commissions du Conseil national de l’Habitat. Aujourd’hui, ce patrimoine menace ruine à tout moment et présente de sérieux dangers pour les populations locales. Dernièrement, quatre personnes ont trouvé la mort sous les décombres suite à l’effondrement d’une habitation composée de deux étages dans l’ancienne médina de Fès. A Casablanca, des familles demeurent sans abris suite à l’écroulement de leurs habitations à l’ancienne médina. A Meknès, l’effondrement du minaret de la Mosquée Bab El Bardiyine a provoqué la mort sur le champ de 41 prieurs et des dizaines de blessés. Il faut alors agir avant qu’il ne soit trop tard. Toutefois, la question du budget se pose, la complexité du financement complète le reste et la multiplicité des intervenants complique la tâche. Les commissions du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace estiment à pas moins de cinquante milliards de dirhams le coût global pour la réhabilitation de ces constructions vétustes. Ces cinquante milliards seront répartis entre les différents intervenants. L’Etat aura à débloquer une manne financière de seize milliards de dirhams. Les collectivités locales auront à débourser quelque huit milliards de dirhams. Le reste sera réparti entre le Fonds de réhabilitation, le Fonds Hassan II, le Fonds de solidarité de l’Habitat, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), les bénéficiaires et les donateurs.

La gestion et l’exécution des tâches seront confiées aux agences urbaines et agences régionales. L’exécution des programmes sera décentralisée, mais les décisions stratégiques resteront centralisées en coordination avec les différentes parties impliquées, indique le rapport du ministère de tutelle.

 

 

 

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