Renforcer l’alliance stratégique entre Rabat et Washington

novembre prochain, «consolidera l’amitié permanente entre les Etats-Unis et le Maroc et renforcera notre alliance stratégique».

Selon Carney, la première rencontre du genre entre les deux jeunes chefs d’Etat aura également pour objectif de «rehausser le niveau de coopération» entre les deux «vieux amis» en vue de faire face aux «défis régionaux» : terrorisme, appui aux transitions démocratiques et au développement économique. Le porte-parole de Barack Obama n’a pas manqué non plus de saluer les «importantes réformes économiques et démocratiques» initiées par le Maroc, depuis l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, et que l’actuel président américain apprécie à leur juste valeur.
Cette visite royale est d’autant plus importante, que les relations américano-marocaines, habituellement citées en exemple des deux côtés de l’Atlantique, pour leur solidité durable, sont retombées ces derniers mois dans le creux de la vague. Preuve en est que dans son dernier discours, à l’occasion du 38e anniversaire de la Marche verte, SM le Roi a clairement fait allusion à cet état de choses.
En effet, en parlant de  «certains Etats… faisant sciemment abstraction des réalisations accomplies par notre pays, notamment dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés », SM le Roi a indirectement répondu au dernier rapport de John Kerry, actuel secrétaire d’Etat américain, sur de prétendues violations de droits de l’Homme au Sahara marocain.
Il faut reconnaître à ce stade que les relations américano-marocaines sont en effet entrées dans une zone de turbulences consécutivement à l’arrivée de John Kerry à la tête du Département d’Etat américain en janvier 2012. L’on se rappelle que la vaine tentative au printemps dernier d’étendre les prérogatives de la Mission des Nations Unies au Sahara marocain (MINURSO) avait reçu son soutien, voire son aval. Il a fallu un coup de téléphone du président Obama au Souverain marocain pour le rassurer sur la solidité des relations maroco-américaines pour que tout rentre dans l’ordre. Avant que John Kerry ne récidive à nouveau début octobre dernier. Mais peut-être que la visite qu’il effectuera la semaine prochaine au Maroc sera l’occasion pour le chef de la diplomatie américaine de mettre un peu d’eau dans son vin.
En attendant, la deuxième visite officielle du Souverain aux USA, après celle de 2002, sera l’occasion d’aplanir cette subite crise de confiance à laquelle le lobbying venimeux de l’Algérie n’est pas étranger. Sauf que celle-ci oublie souvent que le Maroc fait partie depuis 2004 des «alliés majeurs non-OTAN» des Etats-Unis, un statut privilégié réservé au club des meilleurs amis des USA, que sont le Maroc,  l’Australie, le Japon, le Bahreïn et l’Egypte.
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