Saoudi El Amalki

Une forte délégation ministérielle, conduite par le chef du gouvernement, met le cap vers Tata, le maillon le plus « exsangue » du Souss Massa. Annexé par le découpage administratif régional  du royaume et pour l’histoire, était toujours au cœur d’appréciation inappropriée, ce territoire reculé était de tout temps, soumis à un certain délaissement par le service central, en termes de projets structurants rudimentaires. En dépit de l’intérêt notoire dont font preuve les canevas de la région à son égard, la province de Tata paraît en permanence, le parent pauvre de l’équation développementale. C’est alors dans l’optique de la reconsidération de cette sixième maille de la chaînette que s’insère la visite multi-sectorielle dans cette localité indigente, depuis hier jeudi. Il serait donc question de passer en revue des exigences sociales dont souffre la population en matière de Santé, d’Education, d’Eau, de Sport, Culture, d’aménagement de seuil de dérivation et mur de protection, de Gestion d’écosystème oasien et de fortification d’irrigation, d’essor de filière arboricole et d’élevage, d’habilitation de pistes rurales, de rehaussement des accès aux services sociaux de base, de renouvellement et d’élargissement du réseau de l’eau potable, de promotion touristique… Tous ces projets vitaux à caractère viscéralement social, destinés à la population des divers compartiments de la cité, longtemps laissée-pour-compte, sont de nature d’asseoir les dispositions idoines du relèvement de la condition humaine, sous ses différentes  formes et partant, surseoir les fondements de l’économie adaptée aux ingrédients dont devra la province. Il ne fait pas de doute que celle-ci regorge de potentialités intrinsèques à valoriser et renforcer par le biais de gros investissements publics, en matière de connectivité aérienne, à travers un aéroport de haut standing, des accès terrestres de qualités, des structures d’accueil de belle facture… En conformité avec les visées de la régionalisation avancée, il est alors loisible d’assurer les équilibres complémentaires entre les composantes de régions pour prétendre être au diapason de leur développement globalisant dans l’esprit synergique et intégrant régional. Cette imposante expédition vers Tata revêt cet entrain inclusif auquel s’interagissent aussi bien les ébauches centrales que régionales. Il serait encore plus judicieux d’assurer le suivi constant de tous ces projets, en vue de garantir la genèse et la régénération escomptées. Cet agencement sine qua none d’actions est à même d’éradiquer le sentiment de frustration populaire, impulser l’esprit de communion collective, ragaillardir les énergies et fructifier les volontés. A ce prix, Tata ne serait jamais un « fardeau » de la région, comme pourraient prétendre des renégats mais bel et bien, un levier moteur de la dynamique de la région, sous la nouvelle relance incrustée par le chef de file régional depuis juste quelques mois.