À l’heure où le nouveau concept de la régionalisation entame ses premiers pas embryonnaires, certaines pratiques surannées persistent et altèrent cet exercice dont dépend l’essor du pays, notamment en matière de gestion des affaires publiques.
À l’image de la déficience qui taraude globalement ces temps-ci la pratique partisane, la représentativité au niveau de nombre d’espaces institutionnels révèle cruellement ce constat déficitaire qui ne fait qu’empirer.
À ce propos, on évoquera, non sans amertume, la situation déplorable qui prévaut, depuis un certain moment, au sein du Conseil de la région Guelmim-Oued-Noun dont le président, privé de sa majorité, endure le calvaire de la minorité, de plus en plus grossissante. Dès lors, les rôles sont inversés pour occasionner une configuration controversée. Esseulé et désarçonné, le chef de file régional est à la merci des assauts constants de son rival en position de force.
A coup sûr, le bras de fer brandi entre ces antagonistes fait perdre au président, censé se mettre bien au-dessus de la mêlée, toute logique de gouvernance, tellement il est harcelé par son vis-à-vis, au point de le clouer au pilori, à chaque moment. C’est ainsi que, acculé par la pression exercée sur son action et dérouté par l’amenuisement de son camp, il s’évertue à s’accaparer l’information dont la divulgation lui serait encore fatale. Toutefois, il ne réalise certainement pas qu’il s’engouffre davantage dans l’engrenage de la déconfiture, surtout lorsqu’il est question de projets structurants d’envergure.
Face à ces démêlés qui s’accentuent au fil du temps, la notion de la régionalisation semble mordre de la poussière. D’autant plus que les intérêts des populations et des territoires respectifs pour lesquels cette nouvelle démarche constitutionnelle a été destinée, après une large et profonde concertation, sont complétement bafoués. En fait, on a beau enfanter des mesures, les plus avancées soient-elles, pour mettre en œuvre une telle novation régionale, il s’avère qu’on a plus besoin de compétences exécutantes que de textes de haute qualité.