Un jury de taille pour la 16e édition

Le jury du long métrage de la 16e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui se poursuit jusqu’au 12 décembre, a livré ses intentions et impressions lors d’une conférence de presse tenue samedi au Palais des congrès de la ville ocre.

Le jury long métrage du FIFM issu de nationalités et de sensibilités différentes partage le même sentiment d’amour pour le 7e art qui les a unis sous le ciel de la ville ocre. «Regarder des films est un apprentissage. Je suis là pour apprendre et découvrir la profondeur des êtres. Je pense qu’il y’a des approches plus quantitatives, mais c’est à travers l’art et à travers le cinéma précisément qu’on arrive à y avoir accès. Car quand un film est fait avec vérité et sincérité, cela permet de toucher l’âme humaine et c’est ce qui nous occupe ici», a souligné Billie August, réalisateur et  cinéaste danois.

De son côté, Lisandro Alonso, réalisateur, cinéaste et producteur argentin, a confié que pour lui, « le seul sens du cinéma est d’aller à la rencontre des gens, d’un monde auquel je n’ai pas accès et capter à travers des micros et des cameras ce que j’aperçois. Voir des films c’est découvrir de nouveaux lieux, une autre vie à travers le même moyen».

Pour sa part, la comédienne et scénariste Franco-indienne Kalki Koechlin, a déclaré: «Aujourd’hui, quand je regarde un film, je suis encore la fille de 10ans qui découvrait le cinéma. Je ressens les mêmes émotions, je ris, je pleure, j’ai peur… Je me réjouis sur le plan émotionnel, car l’expérience est encore intacte. Il y’a peut être dans un deuxième temps un regard de l’intérieur du cinéma qui m’occupe et qui est celui de me rendre compte de la difficulté de la prouesse technique. Heureusement que ce regard n’empiète pas sur la joie réelle de découvrir le cinéma et c’est ce qui fait l’espoir du 7e art. Il n’y a rien de mieux que d’être dans une salle et voir toute sorte de gens venant de partout découvrir ensemble un même film et à avoir un lien commun quel que soit l’arrière plan».

Fatima Harandi «Raouia», quant à elle, s’est confiée sur sa passion pour le 7e art  en ces termes : «quand je suis devant la caméra c’est tout un voyage. Je sors de moi-même pour aller vers ce que j’aime. Le 7e art fait vivre et c’est mon cas».

Bela Tarr n’a pas manqué également d’exprimer sa joie d’être présent à cette édition en tant que président du jury. «C’est très intéressant de voir des films et je suis là pour découvrir et partager avec le public une expérience aussi enrichissante», a souligné le réalisateur scénariste et producteur.

Omayma Khtib

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