Un projet pas encore réalisé au Maroc

Clubs transformés en sociétés sportives

Le problème des finances des clubs marocains de football se pose toujours. Plusieurs clubs ont, parait-il, refusé de divulguer l’état de leurs finances en dépit de la nouvelle stratégie de la Fédération royale marocaine de football qui exige le passage de ces clubs affiliés à des sociétés sportives.

En refusant de divulguer leurs finances conformément à ce que disposent les lois des sociétés, les clubs ne veulent pas être transparents vis-à-vis de leurs charges et de leurs contrats  en parallèles avec leurs engagements. Cela, même s’ils continuent à bénéficier de l’argent et des infrastructures de l’Etat ainsi que des subventions allouées par la FRMF.

Ce problème concerne la majorité des clubs aussi bien en première qu’en seconde division. Ces derniers ne veulent pas communiquer à propos des documents et détails concernant leurs comptes, dettes et contrats attestant de leurs différents engagements financiers envers leurs joueurs et leurs entraineurs en particulier.

Mais pour le moment, ces clubs ne se disent pas négativistes et ne comptent pas agir ainsi. Tout simplement, ils refusent cette nouvelle démarche de transfert à des sociétés sportives et demandent qu’une commission de contrôle examine séparément les dossiers de chaque club.

Malheureusement, cette mise au point surprenante est tombée au moment où la majorité des clubs a obtenu le feu vert de la FRMF et du ministère de la Jeunesse et des sports pour se transformer en sociétés et continuer à bénéficier des subventions et des infrastructures qui font partie du domaine public.

Le refus des clubs de communiquer et de donner des informations sur leurs contrats et finances s’inscrit en totale contradiction avec les statuts de sociétés commerciales soumises à l’obligation de transparence.

Cette situation s’érige ainsi en blocage entre les clubs et la Fédération. Ce qui est de nature à vider la Botola de son véritable règlement financier pour cause des clubs voulant continuer d’évoluer dans le flou concernant leurs comptes et leurs impôts.

Et ce ne sont pas seulement les clubs qui semblent être responsables de cette mauvaise affaire. La Fédération a également sa part de responsabilité. Car sa commission de contrôle n’a pas fait son travail comme il faut et comme il se doit.  Cette commission a fait preuve d’un laxisme et fermait les yeux sur plusieurs dysfonctionnements dans les finances des clubs, surtout ceux endettés et qui suivent la politique de la fuite en avant…

En conclusion, le projet des clubs devant être transformés en sociétés sportives au Maroc ne semble pas réalisable, du moins pour cette saison qui a déjà commencé avec différentes compétitions dont la Botola et la Coupe du Trône sans parler des rendez-vous internationaux, la Ligue des Champions d’Afrique et la Coupe arabe…

A quand donc la fin de cette situation qui ne sert pas les intérêts du football national toujours dans l’attente de lendemains meilleurs?

Rachid Lebchir

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