Faudrait-il jubiler suite à la légère hausse, certes, mais manifeste que le tourisme vient d’enregistrer dans la destination d’Agadir, pour le compte de l’année fraîchement écoulée? Une prouesse significative qui franchit le seuil de plus d’un million de touristes sur la première station balnéaire: un record dans les annales du secteur! En fait, les règles de la courtoisie incitent à valoriser, non sans satisfecit quoique modéré, cette belle performance, en dépit d’une panoplie de déchéances qui persistent dans le domaine. On ne peut que s’en réjouir forcément et targuer les opérateurs et les divers intervenants pour leur synergie réciproque!
Un million et cent mille visiteurs dans la capitale du Souss, ce n’est pas encore suffisant pour une métropole qui aspire à bien davantage, compte tenu de son énorme potentiel. Toutefois, il convient de vanter cette réalisation dans son contexte plutôt psychique que concret, puisqu’elle constituera, sans doute, un réel stimulus pour l’avenir. On flattera au passage, le maintien du voyage interne que les compatriotes de tous bords n’ont cessé de mettre en évidence, bien que les structures d’accueil mis à son adresse restent en deçà de leur attente, en termes d’offre digne et seyante. Les marchés français, allemand et anglais se positionnent respectivement, l’un après l’autre, en matière d’arrivée et de séjour.
Un bon présage également pour la nouvelle équipe que le Conseil Régional du Tourisme de Souss Massa s’apprête à élire le 16 courant, lors de ses assises, après une longue période d’atermoiements et de tergiversations. Ce prodrome qui s’annonce en apothéose pour une nouvelle année prometteuse, impulsera, à coup sûr, cette structure fédératrice dont les gabegies de gouvernance de naguère ne seront plus, espérons-le, que de lugubres réminiscences. Il importe aussi de rappeler que cette auréole affichée coïncide avec la nomination du nouveau directeur à la tête de la société régionale du tourisme, une nouvelle instance chargée de la promotion du secteur dans la région. La bonne réputation du nouveau venu en termes de gestion qui ne passe pas inaperçue, serait, assurément, d’un apport certain à cette embellie.
Cependant, après avoir émis pas mal de congratulations à l’égard de ce sursaut salutaire, revenons maintenant à terre pour évoquer nombre de ratages qui continuent à sanctionner visiblement le secteur, même si on gâchera un peu ce moment d’euphorie légitime. Du pain sur la planche à tout ce beau monde qui présidera aux destinées du prochain directoire du CRT SM, au niveau de la capacité litière dont le taux demeure exiguë et incommode par rapport aux exigences de l’heure, de la promotion de la station qui semble être non optimisée dans les marchés émetteurs, en particulier les plus porteurs, à travers le monde, de la symbiose de toutes parties concernées, notamment la ville dont le rôle de relèvement du cadre d’accueil s’avère lacunaire, à plus d’un registre, de services et de l’animation qui dissuadent les flux en quête de la qualité et du défoulement…Sans nullement verser dans le nihilisme gratuit, on dira que bien de belles choses ont été accomplies, mais un long chemin reste encore à traverser pour redorer le blason d’une destination chatoyante.
