Verstappen, un rival plus que jamais sérieux pour Hamilton

Grand prix de Monaco de F1

Après les cinq premières courses de la saison, Max Verstappen semble tenir la distance face à Lewis Hamilton dans la course au titre mondial, et pointe même devant son glorieux aîné après son succès de prestige dimanche à Monaco. Verstappen peut-il faire tomber la star ?

Le prodige néerlandais, détenteur de plusieurs records de précocité, vit déjà sa 7e saison en F1. Mais à 23 ans, c’est la toute première fois qu’il est leader du championnat du monde. Et après cinq courses sur 23, il semble tenir la cadence face à Hamilton, en grande difficulté à Monaco.

Un week-end loin d’être anecdotique, mettant fin à une domination sans partage depuis le 22 juillet 2018. Depuis lors, jamais Mercedes et Hamilton ou Valtteri Bottas n’avaient quitté la tête des classements des constructeurs et des pilotes. Presque trois ans et 53 Grands Prix dans la combinaison des leaders.

Une domination sans partage… voilà à quoi Verstappen a mis fin. Le Néerlandais a quatre points d’avance sur Hamilton, 7e à Monaco. Et Red Bull un point sur Mercedes. Un petit point mais une grande valeur symboliqu

La preuve que Mercedes n’est pas infaillible. « Il était important de saisir notre chance. Mercedes a eu un jour sans, ce qui est rare, donc il fallait en profiter », a réagi le patron de l’écurie Red Bull Christian Horner, alors que l’autre pilote Mercedes, Bottas, a abandonné lors d’un arrêt au stand désastreux.

« Nous partons de Monaco en tête des deux championnats pour la première fois dans l’ère hybride », commencée en 2014, a applaudi Horner.

Red Bull et Verstappen. Un couple plus que jamais en place, avec une monoplace motorisée par Honda très rapide et un pilote très serein.
Plus question de l’appeler « Mad Max »: Verstappen a appris à maîtriser un tempérament qui pouvait être explosif et qui lui a joué des tours.

Comme à Monaco d’ailleurs, où il dit avoir vécu « une rédemption » en s’imposant pour la première fois là où il habite, après plusieurs échecs et de nombreuses erreurs.

Plus jeune pilote en F1 (à 17 ans en 2015), plus jeune vainqueur d’un Grand Prix (18 ans, 2016), plus jeune à monter sur un podium, à marquer des points, à réaliser le meilleur tour… A 23 ans et sept mois, Verstappen ne sera toutefois jamais le plus jeune champion du monde (Sebastian Vettel avait 23 ans et quatre mois en 2010 pour le premier de ses quatre titres avec Red Bull).

Déchargé de ce poids, il peut aller de l’avant. Pour commencer à se comparer aux sept titres d’Hamilton, record partagé avec l’Allemand Michael Schumacher.

A 36 ans, Hamilton vit peut-être sa dernière saison en F1. Il disait en début d’année que la course automobile n’avait plus autant d’importance dans sa vie, lui qui a fait de la lutte contre le racisme son cheval de bataille.

Lorsqu’il est en piste cependant, rien d’autre ne compte que la gagne pour Sir Lewis, vainqueur trois fois sur cinq cette saison. Alors à Monaco, en finissant 7e, on l’a vu agacé comme rarement, critiquant via une communication radio la stratégie de son équipe : « Je ne comprends pas les gars… ».

« Nous ne pouvons certainement pas nous permettre un autre week-end comme celui-ci », prévenait-il à tête reposée. « Ça va être difficile. Je vous le dis depuis le début, ils (Red Bull) ont une voiture capable de gagner le championnat. Mais ce n’est pas fini ».

Les deux rivaux, qui commencent à s’envoyer des piques en conférence de presse, le répètent au grès des courses : « La route est longue ». Mais de moins en moins, et chaque jalon est important. Le prochain approche déjà, en Azerbaïdjan le 6 juin.

Étiquettes ,

Related posts

Top