GP de l’Eifel de F1
Objectif 91 victoires: après avoir loupé le coche en Russie fin septembre à cause d’une double pénalité, Lewis Hamilton a une deuxième occasion d’égaler le record de succès en F1 de Michael Schumacher sur les terres du légendaire pilote allemand dimanche.
Théâtre du premier Grand Prix de l’Eifel (le nom de la région), le Nürburgring était l’un des circuits fétiches de Schumacher, né à moins de 100 km de là et où il s’est imposé à cinq reprises.
Le circuit, connu notamment pour avoir vu le grave accident de l’Autrichien Niki Lauda en 1976, a accueilli 40 GP depuis 1951 sur des tracés différents.
Sa dernière apparition au calendrier de la F1 remonte à 2013. Hamilton, qui disputait sa première saison avec Mercedes, avait signé la pole position et terminé cinquième de la course. L’Allemand Sebastian Vettel, alors chez Red Bull, l’avait emporté devant les pilotes Lotus, le Finlandais Kimi Räikkönen et le Français Romain Grosjean.
Sept des vingt pilotes actuellement sur la grille y avaient participé (Hamilton, Bottas, Vettel, Räikkönen, Grosjean, Pérez, Ricciardo), mais les plus jeunes ont pratiqué ce tracé dans les catégories inférieures.
Comme le Mugello (Italie) mi-septembre, Portimao (Portugal) fin octobre, Imola (Italie) début novembre ou encore Istanbul mi-novembre, le Nürburgring n’était initialement pas au programme de la saison 2020, mais a trouvé une place à la faveur de la refonte du calendrier en pleine pandémie de nouveau coronavirus.
Jusqu’à 20.000 spectateurs sont attendus pour s’assurer qu’Hamilton s’est remobilisé après ses frustrations russes.
A Sotchi il y a deux semaines, le sextuple champion du monde britannique a dû faire une croix sur la victoire à cause de deux pénalités de cinq secondes pour s’être entraîné au départ à un endroit non autorisé.
Troisième, le pilote Mercedes n’avait pas caché sa colère contre son équipe, responsable de son erreur, et les commissaires qui l’ont sanctionné.
Il conserve tout de même confortablement les commandes du Championnat du monde, avec 44 points d’avance — son chiffre fétiche — sur son équipier finlandais Valtteri Bottas, auteur en Russie de sa deuxième victoire cette saison.
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), troisième, est pointé à 77 longueurs.
Chez les constructeurs, l’avance de Mercedes sur sa dauphine Red Bull s’élève à 174 unités.
Outre le manque de données pour les écuries et de références pour les pilotes sur un circuit sur lequel ils n’ont plus roulé depuis des années, la météo fera partie des écueils du week-end: les températures annoncées avoisinent tout juste les dix degrés, avec aussi des averses, du vent et du brouillard.
« Faire fonctionner les pneus (en maîtrisant leur température, ndlr) sera d’une importance vitale », anticipe le régional de l’étape, Sebastian Vettel, qui dispute sa dernière saison avec Ferrari avant de rejoindre Aston Martin (actuellement Racing Point) l’an prochain.
Autre clin d’oeil à la légende Schumacher, dont Hamilton est bien parti pour égaler aussi le record de sept titres mondiaux en fin de saison, son fils Mick, 21 ans, prendra part à sa toute première séance d’essais libres en F1 vendredi matin avec Alfa Romeo.
L’Allemand, membre de la filière de jeunes pilotes de Ferrari, est candidat un baquet parmi l’élite à compter de la saison prochaine et avant cela au titre en Formule 2, la catégorie inférieure, dans laquelle il mène le classement des pilotes à quatre courses du terme à Bahreïn début décembre.