2ème rentrée littéraire : le livre s’ouvre sur la COP22

La deuxième rentrée littéraire nationale a eu lieu samedi 12 novembre à la ville ocre Marrakech, en marge des activités de l’événement planétaire COP22. En effet, cette journée nationale «portes ouvertes» où les auteurs et les éditeurs ont rencontré les visiteurs à la Salle Dar Media, zone verte, a pour objectifs de faire connaitre la production littéraire marocaine et le contact immédiat avec le public et les amateurs du livre.

«C’est magnifique ! Il y avait 20 éditeurs qui ont pris part à cet événement dont 79 nouveautés. On avait une salle archicomble. Il y a des auteurs qui ont présenté leurs livres. Pendant 3 heures, il y a eu un débat de haut niveau. On a voulu faire cette deuxième rentrée à l’occasion de la COP22 qui se déroule à Marrakech car 40.000 visiteurs y sont présents à cet événement. Une occasion pour présenter nos auteurs, notre production, mais aussi notre culture», nous a indiqué dans une déclaration le président de l’Association Marocaine des Professionnels du Livre (AMPL), Abdelkader Retnani.

Ainsi, pour l’écrivain et journaliste culturel, Yassin Adnan estime que le livre doit être présent dans les événements pour le promouvoir et l’accompagner.

«Pour moi, a-t-il expliqué, toutes les occasions sont opportunes et bonnes pour présenter le livre, notamment dans tous les espaces qui réunissent les acteurs et ce, quel que soit le secteur : social, écologique ou autres. Réserver une place pour le livre demeure toujours une très bonne idée.»

«Or, on ne peut pas considérer la rentrée à la marge d’une activité écologique : là où je prends l’idée avec des réserves. Je suis très heureux que cet événement ait eu lieu, c’est une très bonne chose de venir à un tel événement planétaire et d’y réserver un espace pour le livre, mais ce n’est pas notre rentrée à Nous parce qu’elle était sans la présence de journalistes culturels : on a uniquement misé sur les journalistes de la COP22», nous a confié Yassin Adnan.

Quant à l’écrivain Abdellah Baida, il estime qu’«une rentrée littéraire, comme d’ailleurs toute manifestation visant la promotion du livre et de la culture, est toujours la bienvenue. C’est donc avec plaisir et enthousiasme que j’ai adhéré à cette initiative qui s’est déroulée dans un cadre festif et amical».

Pour lui, cet évènement est une occasion qui lui a permis de découvrir quelques nouvelles publications et de rencontrer certains confrères. «J’ai été ravi de dire quelques mots autour de mon roman «Nom d’un chien» (Ed. Marsam, 2016) et d’en discuter. J’ai eu aussi le plaisir de représenter mes amis Mamoun Lahbabi et Jean Zaganiaris qui ont coordonné avec moi un nouveau-né : «Voix d’auteurs du Maroc», qui rassemble les contributions de 30 écrivains du Maroc autour de leur conception de la littérature», a-t-il dit.

Mais l’écrivain pointe également du doigt la faible présence des auteurs et le peu temps réservé à cet événement important : «Un événement ! Je regrette toutefois concernant cette rentrée littéraire la petite présence des auteurs, le peu de temps accordé à la rencontre, le peu de visibilité accordée aux livres et le fait que le tout soit noyé dans l’écho grandiose réservée à la COP22. Mais je garde tout de même espoir pour les prochaines éditions», a-t-il souligné.

Mohamed Nait Youssef

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